Mustard Hostel, l’hôtellerie nouvelle génération s’installe à Dijon
Avec son positionnement hybride et ses tarifs accessibles, le Mustard Hostel ouvre cette fin d’année rue Monge. L'établissement introduit à Dijon un modèle inédit en Bourgogne : celui des néo-auberges de jeunesse, pensé pour concurrencer l’hébergement type Airbnb. Explications.
Au 64 de la rue Monge, derrière une façade sobre qui s’ouvre sur une cour pavée, Dijon voit apparaître une offre hôtelière singulière. Le Mustard Hostel, qui accueillera ses premiers voyageurs courant décembre, occupe l’ancien hôtel du Sauvage, fermé depuis quatre ans et entièrement réhabilité.
L’établissement entend se faire une place dans le segment émergent des néo-auberges de jeunesse, ces lieux hybrides qui mêlent hospitalité minimaliste et atmosphère de coliving. "Nous ne voulions pas créer un établissement de plus, mais proposer quelque chose qui n’existait pas encore dans la région", résume Clémence du Fou Carminati, présidente de la SAS Maison Sauvage, qui porte le projet.
Des tarifs inférieurs à la moyenne
Les chambres — doubles, familiales ou dortoirs — affichent des tarifs nettement inférieurs à ceux du parc hôtelier traditionnel : 25 € la nuit en dortoir, 99 € la chambre double, 149 € l’option familiale de six couchages. L’idée : une accessibilité maximale, pour concurrencer frontalement les hébergements type Airbnb tout en offrant un niveau de service plus sécurisé et plus structuré.
Ici, pas de télévision, mais des espaces pensés pour encourager les rencontres : un snack-bar en continu de 8h à minuit, une cuisine partagée, une laverie, et bientôt une programmation culturelle ouverte au quartier — concerts, discussions, petites conférences. "L’objectif est d’être un lieu de vie, pas simplement un lieu où l’on dort", insiste Clémence du Fou Carminati.
Le bâtiment appartient à une SCI familiale réunissant Clémence du Fou Carminati, sa sœur Ludivine De Brito — architecte d’intérieur — et leurs parents. La rénovation menée de mars à novembre 2025 a mobilisé entre 2 et 3 millions d’euros et fait appel majoritairement à des entreprises locales, sous la maîtrise d’œuvre du père. Le résultat conjugue respect du patrimoine et parti pris contemporain : poutres rouges restaurées, pierre apparente, matériaux clairs, touches de couleur et mobilier sobrement graphique.
700 m² sur plusieurs niveaux

Avec 700 m² répartis sur plusieurs niveaux, le Mustard Hostel propose 113 couchages dans 19 chambres. Neuf personnes y travaillent — dont trois anciens employés du Café des Forges, que dirigeait auparavant Clémence du Fou Carminati. "Le recrutement s’est fait sans grande difficulté, sauf en cuisine, où nous avons dû être plus patients", note-t-elle.
Situé à huit minutes de la gare, l’établissement vise une clientèle diversifiée : étudiants en mobilité courte, jeunes voyageurs en quête de simplicité, touristes étrangers adeptes des formats collectifs, enseignants en déplacement ou habitants du quartier désireux de profiter du café culturel. Avec sa licence IV, l’établissement pourra accueillir du public jusqu’à minuit, prolongeant l’ambition d’être un lieu ouvert plutôt qu’un simple hébergement.
Pour Aletheia Press, Arnaud Morel