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Nancy Thermal

Nancy Thermal se réinvente en 2026, un pari sur la diversification stratégique

Malgré les appréhensions liées au déremboursement annoncé des cures thermales, Nancy Thermal lance deux mini-cures pour 2026, démontrant une diversification stratégique du site.


Nancy Thermal vient de clôturer sa première saison complète. Près de 3 000 curistes ont été accueillis jusqu’au 29 novembre. © Val Vital.
Nancy Thermal vient de clôturer sa première saison complète. Près de 3 000 curistes ont été accueillis jusqu’au 29 novembre. © Val Vital.

Le complexe dévoile ainsi une offre élargie, axée sur la phlébologie et les activités sportives, avec des réservations déjà ouvertes. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les cures thermales pourraient être partiellement remboursées, poussant les opérateurs à adapter leur offre afin de préserver l’attractivité du site et de répondre à une demande locale et régionale.

Près de 3 000 curistes ont été accueillis entre mars et novembre 2025

Cette annonce fait suite à une première saison complète, clôturée le 29 novembre 2025, marquée par une reprise opérationnelle sans incident technique et un bilan prudent mais positif. Sur la période mars-novembre 2025, Nancy Thermal a accueilli 2 887 curistes, dont 2 641 en cures conventionnées en rhumatologie et 226 en mini-cures. La clientèle reste majoritairement locale, en particulier de la Meurthe-et-Moselle (86%), signe d’un effet consolidant pour l’offre thermale régionale et d’un effet levier potentiel pour les mini-cures annoncées.

Les enjeux du remboursement des cures thermales

Au-delà des mini-cures, le complexe Nancy Thermal, deuxième opérateur thermal de France, s’inscrit dans une dynamique plus large de résilience et d’innovation. Le lancement de ces offres témoigne d’une volonté de pérenniser l’activité thermale et d’élargir les usages du centre, tout en assurant une continuité de service pour les curistes habitués et en attirant de nouveaux profils, notamment sportifs et personnes souffrant de troubles veineux.

Dans ce cadre, le groupe précise qu’elle continuera à optimiser l’accueil, les protocoles et les partenariats régionaux afin de soutenir sa fréquentation dans les années à venir, malgré les incertitudes budgétaires liées au système de remboursement.

Les cures thermales en question en 2026

Dès 2026, le remboursement des cures thermales par la Sécurité sociale pourrait chuter brutalement, passant de 65% à 15%, selon le PLFSS 2026, avec une réduction similaire pour les patients en affection de longue durée (ALD). Cette perspective contraint les mutuelles à s’adapter pour limiter le reste à charge des curistes. Par-delà ce contexte national, l’annonce met en évidence une stratégie budgétaire visant à contenir les dépenses sociales et à rééquilibrer les comptes de l’Assurance maladie.

Cette réforme s’inscrit dans un cadre plus large de finances publiques, où la suppression du remboursement intégral pour les ALD est envisagée, passant de 100% à 65%. L’objectif affiché est de réaliser des économies avec une estimation de 200 M€ d’économies liées aux cures thermales.

Dans la pratique, le remboursement actuel couvre 65% du forfait thermal, 70% du forfait de surveillance, et 65% de l'hébergement (sous conditions). Cependant, un nouveau cadre pourrait amputer significativement le forfait thermal, faisant grimper le reste à charge, y compris pour les patients déjà aidés. Face à un coût moyen de cure de 1 100 à 1 500 € (hors hébergement), cette réforme changerait radicalement le paysage financier des soins thermaux.