Oise: vers la mise en examen de trois lycéens pour meurtre d'un mineur avec une machette

Trois lycéens soupçonnés d'avoir tué à la machette mardi soir un mineur de 17 ans à Nogent-sur-Oise ont été présentés jeudi devant un juge d'instruction en vue d'être mis en examen pour "meurtre en bande...

 © Emma GUILLAUME
© Emma GUILLAUME

Trois lycéens soupçonnés d'avoir tué à la machette mardi soir un mineur de 17 ans à Nogent-sur-Oise ont été présentés jeudi devant un juge d'instruction en vue d'être mis en examen pour "meurtre en bande organisée", a annoncé le procureur de Senlis.

Agés de 16, 17 et 19 ans, les trois suspects, interpellés rapidement après les faits, ont reconnu en garde à vue leur "implication", expliquant avoir agi en "représailles", a déclaré le procureur Loïc Abrial durant une conférence de presse.

Un membre de leur famille aurait subi des violences plusieurs semaines auparavant, ont expliqué les suspects, qui sont deux frères et un cousin, tous trois habitant dans l'agglomération de Creil (Oise) et inconnus jusqu'alors de la justice, a ajouté M. Abrial.

"Ils ont dit avoir pris des armes pour pouvoir se défendre, et selon l'expression de l'un d'entre eux, faire pression", mais ont affirmé qu'ils n'étaient "pas animés d'une intention de tuer", toujours selon le procureur.

D'après les images de vidéosurveillance, les trois agresseurs présumés étaient déjà présents près du magasin Lidl de Nogent-sur-Oise, dans leur véhicule plusieurs minutes avant l'arrivée de la victime, Hasan H., qui était en compagnie d'autres jeunes.

Selon ces images, après une empoignade entre les deux groupes de jeunes peu après 19H00, le "meneur" de la bande des agresseurs, âgé de 17 ans, a frappé au cou Hasan H. avec un "outil de type machette", a rapporté M. Abrial. Ce coup unique a tranché la carotide de la victime et provoqué son décès, a-t-il détaillé.

Les différentes perquisitions n'ont pas permis de retrouver pour l'instant l'arme du crime, tandis qu'un "outil de type démonte-pneus" et une matraque télescopique, visibles aussi sur les images de vidéosurveillance lors de l'attaque, ont été retrouvés par les enquêteurs dans le véhicule des trois suspects, a encore mentionné le procureur.

M. Abrial a requis leur placement en détention provisoire.

Cette affaire "révèle l'usage d'une très grande violence pour un motif (...) qui apparaît d'une gravité assez faible", a encore estimé le procureur, évoquant une "banalisation" de la violence chez certains jeunes en âge scolaire.

La famille de Hasan H. a appelé sur les réseaux sociaux à une marche blanche en sa mémoire vendredi à 18H00 à Creil.

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