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Ouverture des portes du nouveau centre de tri à Douchy-les-Mines

Après un long chemin de croix, le centre de tri des déchets de Douchy-les-Mines est opérationnel depuis le 16 juillet dernier. Ce centre de tri concerne sept territoires et se veut moderne, au fait des nouvelles normes des consignes de tri.

Le centre de tri de Douchy est officiellement lancé depuis le 16 juillet.
Le centre de tri de Douchy est officiellement lancé depuis le 16 juillet.

Ce fut long et complexe, mais le centre de tri de Douchy-les-Mines est enfin ouvert et surtout opérationnel. Ce centre de tri des emballages ménagers va permettre à sept territoires du sud du département d’avoir une gestion des déchets bien plus efficace qu’auparavant, avec les centres d’Anzin et de Malaquin. Le projet, porté par le SIAVED (Syndicat Inter-Arrondissement de Valorisation et d’Élimination des Déchets), remonte à l’année 2015, et un rapprochement avec Suez concernant le sujet de l’extension des consignes de tri sur le site d’Anzin. Cela n’a pas pu se réaliser et en 2017, sept territoires se sont réunis pour travailler sur un nouveau centre de tri des déchets qui suivait les préconisations de Citeo, entité qui gère le sujet du recyclage des déchets. Ainsi, le centre doit être en capacité de trier 50 000 tonnes de déchets par an, lorsque la jauge d’habitants concernée est au minimum de 500 000 habitants. Un chiffre bien dépassé par la liaison des sept territoires, avec 669 000 habitants concernés.

Le trommel (au fond de l'image), permet de réaliser un premier tri des déchets. ©Pierre Magne

Toutes ces évolutions font suite à une volonté nationale de mettre fin à l’utilisation des petits centres de tri au profit de plus importants, qui suivent mieux les nouvelles normes et plus au fait des nouvelles consignes de tri. Après de nombreuses péripéties, quelques territoires prennent le temps de la réflexion et «le SIAVED a décidé de continuer le projet tout seul», explique Charles Lemoine, le Président du SIAVED. Le marché est donc attribué en 2020 à Suez, THEYS Recyclage et VALDEC. En 2022, les trois entités créées STV Tri pour faciliter la gestion du lieu. Un lieu qui vit une seconde vie puisque c’est dans un ancien bâtiment logistique de 9 371 m² qui a été rénové qu'est installé le centre de tri. «On fait même du recyclage de bâtiment» sourit David Bustin, vice-président du SIAVED en charge du tri. Après de rapides travaux de rénovation, qui ont coûté 47 millions d’euros, dont 4,6 millions d’euros de l’ADEME et 1,2 million de Citeo, les premières tonnes sont arrivées sur le centre en février 2025, avant que ce dernier ne soit officiellement opérationnel le 16 juillet.

40 000 tonnes de déchets traités

Jusqu’à la fin de l’année, il va traiter 33 000 tonnes de déchets avant d’atteindre 40 000 tonnes à terme. Des dizaines de milliers de tonnes qui ne concernent que les emballages ménagers. Un rappel important à faire au vu du nombre d’erreurs qui maillent encore le centre, comme le souligne Charles Lemoine : «Il reste beaucoup de travail à faire sur la population concernant le tri, car il y a encore énormément d’erreur. Le SIAVED doit sensibiliser au maximum, avec notamment l’embauche d’ambassadeurs». L’objectif affiché est de faire du centre de Douchy-les-Mines un «endroit dédié à la sensibilisation pour les écoles, les associations et les politiques». Pour y parvenir, sur toute la ligne de tri sont installées des cabines dédiées aux visites afin d’expliquer au mieux le fonctionnement du centre et la manière dont sont triés nos déchets.

Des déchets qui mènent un véritable périple dès leur arrivée. Une fois sur le site, ils passent par une zone process, où s’effectue un premier tri mécanique, puis continue leur voyage dans un trommel – un grand tambour - qui fait un tri en se basant sur la taille des objets. Puis les déchets passent sur quelques uns des 120 tapis roulants, ce qui fait un trajet de plus d’un kilomètre. En fin de chaîne, c’est l’humain qui intervient. Les salariés sont entre deux et trois sur l’un des huit tapis afin de vérifier si tout a été réalisé correctement et faire en sorte qu’il y ait le moins de pertes possibles. En cas de problème, le déchet reproduit le même schéma.

Un dernier tri est réalisé à la main, en fin de chaîne.

Les personnes en fin de chaîne ont l’œil aguerri pour analyser s’il y a une anomalie dans les déchets qui défilent devant eux puisqu’ils ont travaillé sur les autres sites. 100 % des emplois - 59 contrats dont, 40 CDI et 19 contrats d’insertion – des anciens centres ont été maintenus. Un travail titanesque puisque ce sont 11 tonnes de déchets qui sont traités chaque jour, avant d’être mis en ballot (dont le poids varie entre 500 kg et 1,4 tonne) et envoyés dans les filières spécifiques.