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Pierre Moscovici souhaite un candidat social-démocrate à la présidentielle

Le Premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a souhaité lundi qu'il y ait un candidat social-démocrate à l'élection présidentielle de 2027, "respecté au-delà des frontières" françaises, tout en indiquant...

Le Premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici s'exprime lors de la présentation du rapport de la Cour consacré au Louvre, le 6 novembre 2025 à Paris © Bertrand GUAY
Le Premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici s'exprime lors de la présentation du rapport de la Cour consacré au Louvre, le 6 novembre 2025 à Paris © Bertrand GUAY

Le Premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a souhaité lundi qu'il y ait un candidat social-démocrate à l'élection présidentielle de 2027, "respecté au-delà des frontières" françaises, tout en indiquant n'y avoir jamais pensé pour sa part.

M. Moscovici, qui a fait sa carrière politique au Parti socialiste, puis a été ministre des Finances de 2012 à 2014 sous François Hollande, avant d'être Commissaire européen en charge des affaires économiques (2014 à 2019), préside depuis 2020 la Cour des comptes et se doit à cet égard d'être "impartial", a-t-il rappelé sur Radio-Classique.

Il s'apprête cependant à quitter ce poste pour rejoindre dès le 1er janvier la Cour des comptes européenne à Luxembourg, retrouvant ainsi "une liberté d'écrire, de penser", tout en "respectant l'obligation de réserve de la Cour des comptes européenne", a-t-il ajouté.

"Dans un pays, pour que la démocratie fonctionne, il faut qu'il y ait une droite et (...) une gauche", "une gauche qui ait à cœur de gouverner, qui soit pour la transformation mais aussi pour le réalisme", a-t-il dit, en constatant que, "de ce point de vue-là, LFI et les socialistes et les autres, ce n'est pas exactement pareil".

"Donc je souhaite qu'il y ait une doctrine social-démocrate affirmée, séduisante et qui propose des réformes crédibles et je souhaite qu'il y ait un candidat de ce camp à l'élection présidentielle", a-t-il ajouté, "qui puisse rassembler et qui puisse aussi être respecté au-delà des frontières de son pays".

Comme on lui demandait si ce pourrait être lui, il a répondu "je n'y ai pas pensé de ma vie". 

Pierre Moscovici a par ailleurs jugé "souhaitable et possible" qu'un accord finisse par être trouvé au Parlement sur le budget 2026, tout en insistant : "il est impératif que le déficit public final, quelle que soit la procédure (par laquelle le budget verra le jour, NDLR), soit inférieur à 5%" du PIB.

Alors que les entreprises françaises, conviées lundi par le gouvernement à un évènement "Choose France" consacré à leurs investissements dans le pays, sont très mécontentes des multiples taxes décidées à leur égard par la discussion budgétaire de l'Assemblée nationale, M. Moscovici a considéré qu'il ne faut pas "une fiscalité confiscatoire qui empêcherait nos entreprises d'investir", mais qu'elles "doivent être prêtes à prendre leur juste part à l'effort collectif".

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