Présidence LR: des regrets pour Retailleau sur l'Algérie, Wauquiez fan de Meloni

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, a regretté jeudi que la France n'ait pas établit "un rapport de force suffisamment prégnant" avec l'Algérie sur les OQTF, tandis que son rival à la présidence LR Laurent Wauquiez a érigé l'Italienne...

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, quitte le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 15 mai 2025 © Thibaud MORITZ
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, quitte le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 15 mai 2025 © Thibaud MORITZ

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, a regretté jeudi que la France n'ait pas établit "un rapport de force suffisamment prégnant" avec l'Algérie sur les OQTF, tandis que son rival à la présidence LR Laurent Wauquiez a érigé l'Italienne Giorgia Meloni en "modèle pour la droite".   

"Moi, je veux que les OQTF (citoyens sous obligation de quitter le territoire français), on les renvoie dans leur pays d'origine", a-t-il affirmé, interrogé sur LCI sur la proposition de Laurent Wauquiez qui entend envoyer les "étrangers dangereux" sous OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon.  

"Ça ne marche pas bien avec l'Algérie. Je pense qu'on n'a pas installé un rapport de force qui soit suffisamment prégnant", a-t-il déploré, évoquant "d'autres mesures à prendre", sans les détailler. 

Dans un premier temps, Bruno Retailleau avait affirmé il y a un mois ne pas vouloir "polémiquer" sur la proposition de Laurent Wauquiez et s'était contenté de la qualifier de "déroutante".

La question de la réadmission dans leur pays d'origine des Algériens sous OQTF, brandie à de multiples reprises par le ministre français de l'Intérieur, a enflammé ces dernières semaines les relations bilatérales.

Pour sa part, Laurent Wauquiez a défini sur la même chaîne la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni en "un modèle pour la droite parce qu'elle, au moins, il n'y a pas seulement des paroles, il y a des résultats". 

"Je vois ce qu'elle a fait sur l'immigration illégale qu'elle a fait baisser de 65% et ce qu'elle a fait en même temps sur le redressement de l'économie où elle a diminué le déficit budgétaire (et) s'est attaquée à l'assistanat", a-t-il affirmé, à propos de la dirigeante italienne, proche de Marion Maréchal.

Le patron des députés LR a plaidé pour un "rassemblement de la droite de Gérald Darmanin à Sarah Knafo (Reconquête)", mais en écartant le RN, dont il assure que sa ligne économique est "d'extrême gauche".    

Mme Meloni, à la tête du parti Fratelli d'Italia (FDI, post-fasciste), dirige l'Italie avec une coalition ultraconservatrice.  

Par ailleurs, dans un entretien accordé au Figaro, avant même que les adhérents ne choisissent dimanche le nouveau président de LR, Laurent Wauquiez a d'ores et déjà annoncé le match retour pour la désignation du candidat de la droite à la présidentielle.   

"Dans un an, nous choisirons le meilleur : si c’est Bruno Retailleau, je lui apporterai tout mon soutien ; si c’est moi, nous le ferons en équipe", a-t-il prédit, limitant aux adhérents le choix du présidentiable chez LR, tout comme le ministre de l'Intérieur.  

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