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Restaurant, sport, escalade... Arques mise sur son ancienne halle

Dans les tuyaux depuis 2017, la réhabilitation de l'ancienne halle industrielle d'Arques a fait couler beaucoup d'encre. Un projet porté par Dama Holding devrait se concrétiser en fin d'année pour y installer, à terme, un restaurant, des loisirs et du logement.

Le projet porté par Dama Holding prévoit l'implantation de logements pour seniors à côté des activités prévues sous l'ancienne halle d'Arques. (© Arques / Dama Holding)
Le projet porté par Dama Holding prévoit l'implantation de logements pour seniors à côté des activités prévues sous l'ancienne halle d'Arques. (© Arques / Dama Holding)

Près de 10 ans après avoir multiplié, puis abandonné les projets liés à la réhabilitation de son ancienne halle industrielle située au centre-ville, Arques semble avoir enfin trouvé chaussure à son pied. La municipalité a validé en mai dernier la proposition de Dama Holding (basée à Saint-Omer), qui prévoit d'y créer – entre autres – un restaurant (appartenant à une chaîne nationale de brasserie), une salle de sport et un mur d'escalade sur trois niveaux.

Ces activités seront réunies dans un bâtiment qui doit être construit sous la structure métallique de la halle, vestige conservé d'un temps où la cristallerie-verrerie Arc avait développé une véritable ville-atelier au cœur de la cité. Ce n'est pas tout : Dama Holding prévoit d'ériger une résidence pour personnes âgées sur le terrain d'à côté.

Un projet à rebondissements

Le bouclage financier de ce vaste projet et, surtout, la signature du permis de construire lié à la réhabilitation de la halle, sont attendus d'ici la fin de l'année. C’est peu dire que cette requalification vient de loin : la précédente majorité municipale souhaitait transformer cette halle en marché couvert et en espace artistique ; un projet finalement désavoué par le Conseil municipal à la veille de son renouvellement en 2020. Le nouveau maire, Benoit Roussel, avait ensuite lancé un concours d'architecture l'année suivante, mais les projets frisant les 6 millions d'euros avaient été jugés trop coûteux.

Pour réduire la voilure, l'actuelle majorité a finalement préféré «confier ce projet de réhabilitation à un investisseur privé», rembobine Benoit Roussel. L'opération devrait rapporter 222 000 euros, grâce à la vente des terrains. Cette modernisation entend valoriser l'ancienne halle de composition qui servait autrefois à décharger les péniches remplies de sable, de chaux et de soude, puis à mélanger ces matières premières pour la cristallerie-verrerie d'Arc.

La mutation de tout le centre-ville

Au-delà de ce projet, c'est toute la mutation du centre-ville qui a été engagée par la municipalité dès 2008. À cette date, deux grandes sociétés phares d'Arques avaient choisi de transférer ailleurs leurs activités : l'entreprise Edard et la cristallerie-verrerie d'Arc International, dont l'usine historique occupait une large zone du cœur de cité. Les sept hectares de cette friche située entre l'avenue du Général de Gaulle et le quai de Wadgassen ont été progressivement reconquis : plusieurs dizaines de maisons, logements pour seniors et autres appartements destinés aux jeunes actifs s'y sont déjà posés, d'autres sont attendus.

Le quai de Wadgassen, en phase de piétonnisation, devrait l'être entièrement d'ici l'été prochain. Les anciens bureaux d'Arc devraient aussi accueillir ces prochaines années les nouveaux locaux de l'école de musique et le futur siège de la communauté d'agglomération du pays de Saint-Omer (CAPSO).

Pour Aletheia Press, Arnaud Stoerkler