Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Retraites : Hollande votera la censure, mais soutiendra aussi des avancées si Bayrou les propose

François Hollande, redevenu député PS, votera la motion de censure contre le gouvernement Bayrou déposée par le groupe socialiste, pour participer au "coup de semonce" sur les retraites, mais il est prêt à l'avenir à soutenir des mesures concernant les femmes...

François Hollande, redevenu député PS, à l'Assemblée nationale à Paris le 25 juin 2025 © Thomas SAMSON
François Hollande, redevenu député PS, à l'Assemblée nationale à Paris le 25 juin 2025 © Thomas SAMSON

François Hollande, redevenu député PS, votera la motion de censure contre le gouvernement Bayrou déposée par le groupe socialiste, pour participer au "coup de semonce" sur les retraites, mais il est prêt à l'avenir à soutenir des mesures concernant les femmes ou la pénibilité si l'exécutif les présente au Parlement.

"J'ai une position de principe : ne pas ajouter de l'instabilité à l'immobilisme. Je suis donc opposé à toute précipitation du calendrier électoral", a d'abord défendu samedi dans Le Parisien l'ancien président de la République, défavorable à ce qu'un nouveau gouvernement soit censuré (il avait voté la censure de Michel Barnier, NDLR).

"Mais je comprends la démarche du groupe socialiste d'adresser un coup de semonce au gouvernement qui a manqué à son engagement de déposer un texte sur les retraites au lendemain du conclave. Donc je voterai la motion de censure dès lors que le RN ne s’y associera pas", a ajouté le député de Corrèze.

L'ensemble du groupe PS a déposé une motion de censure, reprochant à François Bayrou de ne pas avoir mis en débat au Parlement, après l'échec du "conclave" entre syndicats et patronat, un texte permettant de débattre de l'âge légal de départ à la retraite.

Cette motion devrait être soumise au vote mardi selon plusieurs sources parlementaires, mais n'a aucune chance de recueillir les 289 suffrages nécessaires, en l'absence des voix du Rassemblement national qui renvoie une éventuelle censure aux débats budgétaires de l'automne.

François Bayrou s'est dit de son côté prêt à "trancher" à la place des partenaires sociaux s'ils ne s'accordaient pas d'ici "mi-juillet", et à mettre certaines mesures en débat même sans accord global, en intégrant par exemple des points de consensus au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) qui sera débattu à l'automne.

Devant la presse il avait défendu des "avancées" déjà actées, comme une amélioration du calcul de la retraite pour les femmes ayant eu des enfants ou un abaissement de l'âge de départ sans décote, à 66 ans et demi contre 67 ans actuellement.

"Pour la suite, je soutiendrai toutes mesures favorables pour les retraites des femmes, pour l’abaissement de l’âge de départ sans décote, et surtout pour la reconnaissance de la pénibilité si le gouvernement venait à les reprendre malgré l’obstruction du patronat", a déclaré François Hollande samedi.

646V6T3