Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Aménagement

Saint-Nicolas-de-Port: une friche prête à devenir le poumon vert de la commune

À Saint-Nicolas-de-Port, la transformation d’une vaste friche issue d’anciennes exploitations salines est en train de devenir une priorité politique et urbanistique. Le projet vise à convertir cet espace inconstructible en un poumon vert pour la commune, afin de répondre aux défis du changement climatique et d’améliorer le cadre de vie des habitants. 



© Visit Grand Est.
© Visit Grand Est.

Cette initiative s’inscrit dans une logique de résilience urbaine et de réhabilitation des friches industrielles, souvent perçues comme des opportunités plutôt que comme des terres à réaménager selon des schémas traditionnels.

Le contexte patrimonial et réglementaire complexifie toutefois la mise en œuvre. Le périmètre concerné se situe à proximité immédiate de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, classée monuments historiques. À 500 mètres autour de ce bâtiment emblématique, les règles des Bâtiments de France limitent fortement les possibilités d’installation d’infrastructures lourdes, comme les panneaux photovoltaïques en surface. Cette contrainte administrative est associée à une structuration du centre-ville datant de la période médiévale, qui rend les mobilités douces et le réaménagement spatial délicats, et invite à repenser les circulations et les accès tout en préservant l’âme du quartier historique.

Une approche environnementale durable

Sur le plan sanitaire et environnemental, le recours massif à la voiture demeure problématique. L’estimation du trafic, autour de 10 000 véhicules par jour dont 1 000 poids lourds, se traduit par une pression notable sur la qualité de l’air. Des mesures d’aménagement paysager et des scénarios de verdissement sont envisagés pour agir sur le microclimat et contribuer à la réduction des particules fines, dont les concentrations peuvent atteindre des niveaux préoccupants selon les données disponibles. Cette dimension s’inscrit dans un cadre plus large de lutte contre la pollution atmosphérique et de promotion de modes de déplacement plus propres.

L’histoire locale est aussi marquée par les traces d’une mine saline, qui a laissé des contraintes d’urbanisme et des risques d’affaissement. Le dernier incident notable a entraîné la fermeture du musée du cinéma et de la photographie au début de l’année 2025 pour des raisons de sécurité. Ce contexte rappelle l’importance d’intégrer les risques géotechniques dans le processus de réaménagement et de veiller à la durabilité des choix entrepris.

Le calendrier prévoit une phase initiale de diagnostic de concertation publique afin de définir une feuille de route claire. Dans les prochains mois, la municipalité souhaite recueillir les idées des habitants et proposer des jalons transparents sur les coûts, les délais et les engagements.