Santé en Saône-et-Loire : le GHT-BM affine sa stratégie 2025-2029
Le groupement hospitalier de territoire Bourgogne-méridionale, GHT-BM, réunit cinq établissements du sud de la Saône-et-Loire. Réunis à Charolles, ses représentants travaillent sur des solutions concrètes aux défis locaux pour améliorer la prise en charge des patients.

Les 4 000 agents des établissements travaillant dans les cinq centres hospitaliers du sud de la Saône-et-Loire œuvrent au service de plus de 300 000 habitants sur un territoire de plus de 5 000 km². "Le groupement hospitalier de territoire Bourgogne-méridionale, GHT-BM, a vu le jour en 2016 de la loi de modernisation du système de santé, se souvient Richard Dalmasso, directeur de l’hôpital de Mâcon et directeur du groupement GHT-BM. Il permet la structuration des hôpitaux d’un territoire pour la prise en charge des patients et pour la mise en commun logistique."
Les cinq établissements membres regroupent deux plateaux médicaux techniques, à savoir le centre hospitalier de Mâcon, qui en est l’établissement support, et le centre hospitalier du Pays Charolais-Brionnais, né le 1er janvier 2020 de la fusion des hôpitaux de Paray-le-Monial, Charolles et La Clayette. "Les autres disposent du label d’hôpital de proximité, mais n’ont ni maternité ni chirurgie" précise Richard Dalmasso. Il s’agit du centre hospitalier de Bourbon-Lancy, du centre hospitalier du Clunisois et du centre hospitalier de Tournus.
Au cœur des spécialités

Le GHT-BM compte 1 127 lits et places. En 2024, son activité médicale s’est traduite par plus de 37 000 hospitalisations complètes et plus de 35 000 hospitalisations de jour. Du côté des urgences, 77 000 passages ont été enregistrés dans les différents établissements, dont près de 14 000 urgences pédiatriques. Entre les deux maternités, 1 676 enfants ont vu le jour. Après un premier projet stratégique, le GHT-BM s’engage à nouveau sur la période 2025-2029. Outre un travail sur l’identité du GHT et sur les fonctions logistiques et supports, les établissements planchent sur un projet médico-soignants partagé, PMSP. "C’est le cœur du réacteur, souligne Richard Dalmasso, avant de détailler. Nous l’avons découpé en six filières : gériatrie et SMR (service médical rendu) ; médecine ; chirurgie ; femme-enfant ; psychiatrie et soin critique. Nous avons également une filière médico-technique qui intègre la pharmacie, l’imagerie et la biologie."
Les professionnels de santé ont constitué des groupes de travail pour définir des parcours patients problématiques sur le territoire en mettant la santé publique comme priorité. "Cela peut concerner les AVC ou encore les prises en charge de la psychiatrie" précise-t-il.
Trouver des solutions
Ainsi, si le territoire d’un patient ne lui offre pas la spécialité nécessaire à ses soins, grâce au GHT, il peut être plus aisément envoyé vers la "bonne réponse" médicale, à moins que ce ne soit le médecin qui se déplace jusqu’à lui. Réunis en séminaire à Charolles, les cinq établissements du GHT-BM ont mis en place des groupes de travail. "Chaque fois, nous allons écrire quatre ou cinq parcours dans les cinq ans à venir pour élaborer des solutions. Nous menons ce travail en interne, car, en tant que professionnels de santé, nous connaissons les problèmes et nous échangeons entre nos structures." Richard Dalmasso pense notamment au transfert de patient et au coût associé, un service qui reste pourtant une nécessité en milieu rural. "Il est regrettable que certains patients renoncent au soin faute de solution" conclut-il.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert