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SIFER à Lille : le ministre des Transports veut construire «l'avenir du ferroviaire»
Seul événement français B to B consacré au ferroviaire, le salon SIFER (Salon International de l'Industrie Ferroviaire) a ouvert ses portes ce mardi 24 juin à Lille Grand Palais. Jusqu'au 26 juin, près de 400 exposants et 8 000 visiteurs sont attendus pour échanger sur la filière ferroviaire de demain.
Leader national du ferroviaire avec 40% de la production française et 16 000 emplois recensés, les Hauts-de-France font figure de proue dans le domaine. Avec le réseau le plus dense du territoire national juste après l'Ile-de-France, la région compte 121 gares et 1 200 trains y circulent chaque jour. Mais surtout, elle a enregistré un record de trafic de voyageurs sur les TER entre 2023 et 2024, à hauteur de 16% (contre 6% au niveau national). Un chiffre dont il faut évidemment se féliciter, mais qui pose la question générale de l'entretien du réseau pour maintenir un niveau de service élevé.
"Nous devons passer des intentions aux actions"
«Partout
en France, on
observe une croissance au niveau du service mais aussi du nombre de
voyageurs sur les TER et les TGV. Mais si on souhaite que cette 'envie
de train' continue de croître, il faut un réseau qui se développe
et qui se modernise»
prévient Matthieu Chabanel, président de SNCF Réseau. Car en
effet, le réseau souffre de vétusté avec une moyenne d'âge des
infrastructures de 29 ans et de 40 pour les
caténaires...
Garantir
une capacité d'innovation
«La filière du ferroviaire connaît un vrai succès dans notre pays et l'expertise française rayonne partout dans le monde. Le pays a été pionnier dans le développement des lignes à grande vitesse et notre savoir-faire est reconnu mais les défis sont réels pour répondre aux enjeux de mobilité et de recrutements», rappelle Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports, venu à Lille pour la cérémonie inaugurale. «Très attaché à ce mode de transport», il a d'ailleurs lancé, début mai à Marseille avec le Premier ministre, une conférence dédiée au financement des infrastructures. Appelé «Ambition France Transports», l'événement a pour objectif de bâtir un nouveau modèle de financement des infrastructures de transports.
«La filière est arrivée à un moment charnière : sans infrastructures, il n'y a pas de modèle de transport. Notre rôle, c'est d'impulser une dynamique et de maintenir le soutien financier de l'Etat. Nous devons passer des intentions aux actions». Au niveau européen, le marché de l'industrie ferroviaire pèse 240 milliards d'euros. Rien qu'en France, la filière compte 2 000 entreprises pour 400 000 emplois et affiche un chiffre d'affaires de 34 milliards d'euros.