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UIMM Vimeu : dix entreprises et un centre technique engagés dans la RSE

Adhérents de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie du Vimeu, ils ont bénéficié d’un diagnostic gratuit réalisé par l’UIMM et C2T Picardie Maritime. Ils sont venus chercher leurs précieuses chartes au siège, à Woincourt. Certains expliquent ce que cela apportait à leurs activités.

Dominique Catteau, Stéphane Decayeux et Stanislas Renahi.
Dominique Catteau, Stéphane Decayeux et Stanislas Renahi.

Decayeux Luxe à Saucourt, Damade à Woincourt, Saint-Germain et Straub à Feuquières-en-Vimeu, Thirard à Fressenneville, Boutté Décolletage à Friville-Escarbotin, Chuchu Decayeux à Woincourt, ADV décollettage à Ochancourt, Deny Security à Saint-Blimont, Raccords Dumont à Arrest, Tubtenax à Feuquières-en-Vimeu et C2T Picardie Maritime à Woincourt ont en commun d’avoir signé une charte de responsabilité sociétale des entreprises.

Pousser les adhérents à s’engager

Quatre en 2023, deux en 2024 et neuf en 2025… L’intérêt des entreprises pour la démarche RSE se confirme d’autant qu’elles sont accompagnées gratuitement par un partenaire de choix : l’union des industries et des métiers de la métallurgie du Vimeu. Elles figurent d’ailleurs parmi ses 56 adhérents : «La RSE tout le monde en parle mais c’est encore mieux de faire quelque chose. On ne peut plus envisager l’avenir sans cette démarche. Si ce n’est pas les clients, c’est l’environnement qui va y pousser», a expliqué Stéphane Decayeux, président de l’UIMM Vimeu, et PDG de Decayeux luxe, en préambule à la remise des chartes dans les locaux de Woincourt.

Les chartés présents ont posé devant les locaux de l’UIMM.

Ce sont Stanislas Renahi, secrétaire général de l’IUMM Vimeu, et Dominique Catteau, directrice du C2T Picardie Maritime, centre technique proposant des prestations de service dans le domaine de la métrologie, qui se rendent dans les entreprises pour réaliser le diagnostic gratuit sur une demi-journée. Le référentiel RSE repose sur cinq approches qui s’intègrent dans le quotidien de l’entreprise : gouvernance et stratégique, social/ressources humaines, développement/produits/marchés/services, production et impact environnemental et écosytème de l’entreprise.

Ces approches sont ensuite déclinées en 25 enjeux concrets. Par exemple, pour l’approche baptisée écosytème de l’entreprise : pratiquer des achats, responsables, faire du numérique un facteur d’efficience, optimiser le transport et la logistique industriels, interagir avec son écosystème territorial industriel et interagir avec son écosytème autre qu’industriel (territorial, réseaux professionnels, écoles, collectivités).

Trois ans renouvelables une fois sous conditions

Suite à cette évaluation et à la mise en place d’un plan d’actions, une charte est signée entre les parties. Elle est valable trois ans. Elle est renouvelable une fois, sous conditions, comme c’est le cas pour Damade et C2T. Au niveau national, le bilan fait état de 1 546 chartes signées et de 17 renouvellements. 55 UIMM territoriales sont engagées dans le déploiement.

Au 10 décembre, concernant l’UIMM Vimeu, le bilan se porte à 11 chartes et à deux renouvellements : «Deux entreprises ayant des scores supérieurs à 70 sont engagées dans la démarche ENGAGE RSE de l’AFNOR et ECOVADIS. Une entreprise a plus de 60 points sans être ECOVADIS ni ENGAGE RSE/AFNOR mais elle est certifiée ISO 9001 et ISO 14 001. Quatre entreprises sont engagées dans la démarche ECOVADIS et sont très proches de la médiane, fixée à 50», a indiqué Dominique Catteau.

Un beau résultat : «Nous sommes atypiques car nous sommes la plus petite UIMM de France avec un bel état d’esprit, a ajouté Stéphane Decayeux. On travaille beaucoup. On se parle beaucoup. On est soudés. Les entreprises adhérentes sont impliquées». «La RSE est une demande d’amélioration qui ne s’arrête jamais», a prévenu Stanislas Renahi. C’est aussi une démarche de long terme qui peut être à la fois reconnue et rassurante pour les banques et les assurances des entreprises. 

Antoine Douville, le DG de Dény Security, et Anthony Hibon, responsable qualité, chez Deny Security.

Parvenir à 100% des adhérents sensibilisés

Désormais, l’ambition pour fin 2027 est de parvenir à 100% des adhérents sensibilisés, 80% ayant réalisé un diagnostic et 50% chartés. A court terme, un club RSE s’appuyant sur le club HSE existant devrait être créé. La feuille de route prévoit aussi de cibler les enjeux les plus faibles (achats responsables, parties prenantes, indicateurs extra financiers, logistique, partenariats R&D), écosystème industriel…) pour alimenter les sujets à aborder pendants les réunions du club et d’accompagner deux ou trois entreprises à présenter la labellisation RSE UIMM.

Cette reconnaissance crédible et robuste est accordée suite à une évaluation approfondie et un engagement dans un plan d’actions avec des indicateurs de performances et après une vérification par un organisme tiers indépendant (OTI) accrédité par le comité français d’accréditation (COFRAC). A noter que pour l’accès au label, la charte est non obligatoire mais recommandée. Poussé par ses clients qui sont notamment des collectivités et des administrations, Dény Security de Saint-Blimont, 130 salariés, s’est mobilisée pour la RSE depuis une dizaine d’années : «Cette démarche n’était pas structurée, relate Antoine Douville, le DG de la société qui fabrique des solutions de verrouillage électriques, électromagnétiques et mécaniques innovantes. Nous avons été charté avec 62 points. Nous devons encore progresser sur l’approche de l’écosystème de l’entreprise. La RSE peut avoir un impact pour remporter des appels d’offres. Nous remercions l’UIMM Vimeu pour son accompagnement personnalisé réalisé directement au sein de l’entreprise. Il y a eu un échange concret».

François-Jérôme Cornille gère, depuis 2011, ADV décolletage à Ochancourt, 5 salariés : «La RSE, c’est une demande que l’on sent poindre chez nos clients. Cela fait partie du package qui peut un déclencheur pour décider un client. L’accompagnement de l’UIMM est un plus pour se remettre en question et avancer. Je conseille à tous les adhérents d’entamer cette démarche», conclut-il.