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Une fresque pour aider à la transmission des entreprises familiales

Le CEDEF - Cercle des enfants de dirigeants d'entreprises familiales -, aide les entrepreneurs à partir de la deuxième génération sur le sujet de la transmission de leur société. En plus de cercles d’entrepreneurs partout en France, l'organisme a développé une fresque de l’entreprise familiale afin de répondre aux questions essentielles des dirigeants. 

Amaury Lefort, Emilie Auvray et Alain Moy, avec la fresque de l'entreprise familiale.
Amaury Lefort, Emilie Auvray et Alain Moy, avec la fresque de l'entreprise familiale.

La région est particulièrement bien représentée lorsque l’on évoque les entreprises familiales, des PME aux multinationale. Mais un élément est toujours mis de côté au moment de parler de ces entreprises qui traversent le temps et les générations : la transmission. C’est pourtant un point clé pour faire perdurer une société tout en gardant une même vision. Pour les entreprises familiales, ce sujet «est complexe, car il lie le business, les compétences, l’affectif, l’émotionnel…», analyse Émilie Auvray, fille du cofondateur de ïDKIDS Jean Duforest et animatrice du CEDEF 59.

Il est d’autant plus important que, selon Alain Moy, président du CEDEF, « 80% des entreprises françaises sont des entreprises familiales. 50% d’entre elles vont devoir être transmises dans les 10 ans qui viennent». Un «enjeu massif» qui ne concerne pas que les héritiers : ces entreprises ont un ancrage local fort avec une majorité d’emplois locaux et une forte tendance environnementale. De plus, nombre d'entre elles vont être transmises pour la première fois, et c’est cette transmission qui est la plus complexe à réaliser. « Le pourcentage que l’entreprise passe de la première a deuxième génération sans accros est de 20% en France», souligne Émilie Auvray. En comparaison, le pourcentage en Allemagne atteint 60%.

Des sujets transversaux essentiels à la transmission

C’est pour faciliter cette transition que le CEDEF a été créé et qu’il met en place des cercles d’entrepreneurs – un par département, et l’association est présente dans 20 d’entre eux – afin de discuter «de ce que vivent les jeunes successeurs et qu’ils sont les seuls à connaître et comprendre», précise Alain Moy, notamment lors de la première succession. «Il n’y a ni expérience ni antériorité entre la première et la deuxième génération au niveau de la transmission. De plus, c’est avec le fondateur de la société, donc il peut avoir plus de mal à passer la main», précise le président de l’association. Les successions suivantes se font plus en douceur, comme l’ajoute Amaury Lefort, de l’entreprise Indelec et premier membre du CEDEF Lille, qui représente la troisième génération : «Entre la génération deux et la génération trois, on doit transmettre quelque chose que l'on a reçu. Cela fait partie du deal de départ».

La fresque contient 70 cartes divisées en 6 thèmes.


Toujours dans l’optique d’aider et d’accompagner les jeunes successeurs, le CEDEF a créé une fresque de l’entreprise familiale, qui est aussi un jeu participatif et interactif favorisant les échanges. 70 cartes sur six thèmes différents (juridique, transmission financière, source, humain, gouvernance et généralités sur l’entreprise familiale) sont proposées pour cette animation qui dure 2h30. Pour chaque lot de carte, il y a un processus d’animation différent et au dos de chaque carte, du texte est présent pour approfondir le sujet. La présence des cartes aux thèmes variés permet d’amener sur la table des questionnements et des sujets qui ne sont pas forcément soulignés lors des transmissions d’entreprises, ou que les personnes ne connaissent tout simplement pas. Pour Émilie Auvray, «la fresque peut être très intéressante en intra-familial pour mettre en avant des discussions dans les familles, en arrivant en douceur et sans créer de conflit, tout en posant quand même les sujets». Au vu du succès du cercle de Lille, l’association envisage d’en créer un second dans la région.