Une saison touristique stable à Dijon
Ce 26 septembre, François Rebsamen, président de Dijon Métropole, a dressé le bilan de la saison écoulée. La capitale des Ducs de Bourgogne confirme son attractivité sans sombrer dans les affres du surtourisme.
Ce 26 septembre, François Rebsamen, président de Dijon Métropole, a dressé le bilan de la saison touristique qui vient de s'achever. Avec approximativement deux millions de nuitées marchandes et non-marchandes enregistrées entre le 1er juin et le 31 août 2025, le tourisme sur le territoire de Dijon Métropole reste stable avec une baisse de 0,2 % par rapport à 2024. "Il faut toutefois noter une progression de 2,5 % par rapport à 2023. Dijon confirme son attractivité. Nous avons un modèle solide, robuste qui montre sa résilience", a insisté François Rebsamen.
La clientèle française, en hausse, représente 55 % des nuitées. "Ces touristes viennent des régions avec lesquelles nous avons de bonnes connexions à savoir l’Île-de-France, même si la liaison directe avec l’aéroport n’est toujours pas rétablie. Mais ce sera chose faite en 2028", commente le président de la métropole. Les habitants de Bourgogne-Franche-Comté mais aussi d’Auvergne-Rhône-Alpes et du Grand Est figurent parmi les principaux visiteurs. "L’Ouest n’est pas connecté avec nous, il est donc important d’être relié à Marne-la-Vallée", estime l'élu.
De son côté, la clientèle étrangère en provenance d’Europe du Nord, Allemagne, Pays-Bas mais aussi Belgique ou Royaume-Uni, connaît un léger recul. En parallèle, les Chinois renouent avec Dijon Métropole avec une fréquentation en hausse de 17 %. "Nous pourrions élargir notre socle français et diversifier encore notre clientèle étrangère. L’attractivité est la clé du tourisme international", estime François Rebsamen.
Une gratuité attractive
Pour l’élu, la gratuité des musées porte ses fruits puisque le musée des Beaux-Arts enregistre une augmentation de 6 % de ses visites tandis que la Cité internationale de la gastronomie et du vin a accueilli 47 % de visiteurs en plus au cours de l’été. "À l’été 2025, 200 000 visiteurs se sont rendus dans les musées dijonnais. Tandis que l’office de tourisme a reçu 110 000 personnes", chiffre le président de la métropole.
Du point de vue économique, les taxes de séjour, à elles seules, ont rapporté 1,6 million d’euros depuis le début d’année 2025 contre 2,7 millions d’euros sur l’ensemble de l’année 2024. "Les meublés de tourisme rapportent 500 000 euros à l’office de tourisme", précise François Rebsamen qui considère que ce type de logements ne présente pas de difficultés sur le territoire. "Le surtourisme est le danger de demain mais il ne nous guette pas. Nous vérifions toutefois régulièrement le nombre de logements", tient-il à rassurer.
Les affaires marchent
Le tourisme d’affaire n’est pas en reste puisqu’une dizaine de repérages et éductours ont déjà eu lieu depuis le début de l’année 2025, contre huit en 2024. "Le tourisme d’affaire engendre du tourisme. Les études montrent que trois congressistes sur quatre envisagent de revenir en famille", avance l'élu. François Rebsamen a également mis l’accent sur les retombées économiques locales de ce tourisme d’affaire, estimées à 50 millions d’euros.
Pour mieux l'accueillir, l’élu a rappelé le grand projet de restructuration du parc expo nécessitant un investissement de 62 millions d’euros. Pour héberger ces touristes d'affaires, Dijon Métropole compte 4 708 chambres dans l’hôtellerie, un chiffre qui, pour François Rebsamen, demande à être stabilisé. "Il faut s’arrêter car notre offre permet d’accueillir de grands congrès nationaux. Notre modèle de développement est un modèle à copier, nous grandissons de manière équilibrée" conclut-il.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert