Wall Street ouvre en hausse, salue l'extension des négociations commerciales UE-USA

La Bourse de New York a ouvert en hausse mardi, au lendemain d'un jour férié, soulagée par l'annonce d'une prolongation jusqu'au 9 juillet de la pause sur les droits de douane...

Un opérateur à la Bourse de New York, le 19 mai 2025. © TIMOTHY A. CLARY
Un opérateur à la Bourse de New York, le 19 mai 2025. © TIMOTHY A. CLARY

La Bourse de New York a ouvert en hausse mardi, au lendemain d'un jour férié, soulagée par l'annonce d'une prolongation jusqu'au 9 juillet de la pause sur les droits de douane imposés par Washington aux produits européens.

Vers 14H10 GMT, le Dow Jones prenait 0,93%, l'indice Nasdaq gagnait 1,80% et l'indice élargi S&P 500 progressait de 1,35%.

"Nous passons d'une ré-escalade à une désescalade sur le plan commercial, et les marchés applaudissent cette évolution", résume auprès de l'AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

Le président américain Donald Trump avait menacé vendredi d'imposer des droits de douane de 50% aux importations européennes à partir du 1er juin, estimant que les négociations n'allaient "nulle part".

Il a ensuite accepté, dimanche, de reporter la date de la mise en place de ces droits de douane jusqu'au 9 juillet après un appel téléphonique avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

D'après Mme von der Leyen, l'objectif est que les négociations avancent de manière "rapide et décisive".

"Je viens d'apprendre que l'Union européenne nous a rapidement proposé des dates de réunion. C'est un événement positif", a déclaré le président américain mardi sur son réseau social Truth.

"Cela semble calmer un peu les nerfs (du marché) en ce début de semaine", relève M. Hogan. 

En parallèle de cette accalmie commerciale, la place américaine attend une nouvelle série d'indicateurs macroéconomiques dans la semaine. 

Mardi, les investisseurs ont accueilli une baisse de commandes de biens durables en avril (-6,3%), légèrement moins marquée qu'attendu par les analystes.

La confiance des consommateurs a, quant à elle, enregistré un rebond plus important que prévu au mois de mai, après cinq mois consécutifs de baisse, portée par l'optimisme retrouvé vis-à-vis de l'économie américaine.

La place new-yorkaise attend notamment la première révision du PIB américain pour le premier trimestre jeudi, puis l'indice PCE -indicateur d'inflation privilégié par la banque centrale américaine (Fed)-, vendredi.

Sur le marché obligataire, le taux de rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se détendait à 4,47%, contre 4,51% vendredi en clôture.

Côté entreprises, le spécialiste des véhicules électriques Tesla était en hausse (+3,91% à 352,61 dollars) malgré des ventes dans l'Union européenne divisées par deux au mois d'avril.

Freinée par la réputation de son patron Elon Musk et une gamme vieillissante, la marque américaine a vu ses immatriculations baisser dans l'UE de 52,6% en avril et de 46,1% en cumulé depuis le début de l'année, selon l'Association des constructeurs européens (ACEA).

L'éditeur de logiciels américain Salesforce grappillait 0,09% à 273,37 dollars après avoir annoncé racheter la société californienne Informatica (+5,52% à 23,79 dollars) pour quelque 8 milliards de dollars afin de se renforcer dans l'intelligence artificielle dite agentique, c'est-à-dire qui permet de réaliser une tâche spécifique sous une supervision limitée.

Le géant des puces électroniques Nvidia évoluait en hausse (+2,06% à 133,99 dollars) avant la publication de ses résultats trimestriels mercredi.

"Nvidia se trouve au cœur de l'enthousiasme suscité par l'intelligence artificielle", rappelle M. Hogan.

Les investisseurs seront donc attentifs aux performances du groupe, mais "ils s'intéresseront probablement davantage [à ses] prévisions", ajoute l'analyste.

Nvidia est la deuxième capitalisation mondiale, valorisée à plus de 3.000 milliards de dollars.

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