Yves Séguy fait ses premiers pas de préfet de Meurthe-et-Moselle

La préfecture de Meurthe-et-Moselle a donc à sa tête un nouveau titulaire en la personne d’Yves Séguy, auparavant préfet de Saône-et-Loire. C’est un homme d’expérience et rodé aux particularismes des territoires qui entre en fonction. La Lorraine n’est d’ailleurs pas étrangère à celui qui a ses racines dans le sud du pays. En effet, Yves Séguy fut en 2002 sous-préfet de Château-Salins. Après ce passage en Moselle, il fut préfet des Vosges en 2020. Un zoom sur sa carrière nous montre la diversité de ses postes au gré de ses affectations. En 1984, à 22 ans, il débute attaché de préfecture à la préfecture de Loir-et-Cher. On le retrouvera ensuite successivement directeur des services du cabinet du préfet des Ardennes, de celui du Finistère, chef du bureau des gradés et gardiens de la paix à la sous-direction des ressources humaines, secrétaire général de la préfecture de la Charente, chef du bureau des personnels administratifs à la sous-direction des personnel du ministère de l’Intérieur, secrétaire général de la préfecture de la Vienne, sous-directeur de l’administration territoriale, secrétaire général de la préfecture du Bas-Rhin, préfet des Vosges puis de Saône-et-Loire, avant d’arriver à Nancy en cette fin d’été.

La lutte contre le narcotrafic

Il le dit lui-même : «C’est un métier où il faut aller vite». Yves Séguy évoque «cette politique publique au contact des acteurs du territoire», affirmant «il faut répondre aux enjeux nouveaux». Sa philosophie tient en un pragmatisme actif. Le préfet de Meurthe-et-Moselle résume l’un des traits essentiels de sa mission au service de la nation : «appliquer les textes avec l’intelligence des territoires». Sa méthode de travail, il la synthétise en deux mots «fermeté, écoute». Il insiste sur un élément primordial à ses yeux : «J’attache une importance toute particulière à la relation entre le préfet et les maires. Ce lien permet de faire vivre la diplomatie du quotidien dans ce qui doit tous nous rassembler, les valeurs républicaines». Yves Séguy aime à se définir «comme un acteur du dernier kilomètre». À son arrivée dans le département, il se saisit déjà d’un dossier clé : celui de la sécurité. «Elle est l’un des piliers de la République. Le contexte national, comme international, est complexe. La priorité va être de lutter contre le narcotrafic. Je compte, sur ce sujet, comme sur d’autres liés à la sécurité, sur le partenariat entre la préfecture, la justice, les élus locaux, dans cette chaîne alliant la prévention à la sanction. Il faut réduire les violences et l’insécurité du quotidien». Il pointe aussi «cette mission de gérer les transitions écologique et numérique, avec cet enjeu de la décarbonation». Et parle «de cette souveraineté militaire, numérique, agricole, des ressources en eau à faire vivre dans les territoires».

Au contact de l'écosystème entrepreneurial

Yves Séguy fut l’initiateur dans deux de ses précédentes fonctions des «laboratoires des ruralités». Sur le volet économique, le nouveau préfet observe «une situation nationale fragile», assurant «vouloir rapidement aller au contact des entreprises, des chambres consulaires, du Medef», se disant «attentif à vouloir préserver l’existant tout en encourageant les initiatives économiques locales». Yves Séguy dit «avoir un certain attachement pour la Lorraine, pour son histoire, ses singularités. Elle demeure encore trop méconnue. C’est une identité forte dans l’ensemble de la région Grand Est». Finalement, résumant sa fonction comme «gestionnaire de crises qu’il faut savoir anticiper». Concluant : «Je travaille dans une belle République. Pour le bien commun.» Voilà donc un préfet qui compte prendre part à l’attractivité de la Meurthe-et-Moselle, avec, bien sûr, à l’horizon, les futures élections municipales qui ne manqueront pas de redessiner ci-et-là le paysage démocratique départemental. Yves Séguy en sera là un observateur attentif.