ZOGA : un pari à plusieurs millions pour révolutionner les loisirs numériques à Hénin-Beaumont
Un centre de loisirs de 4 200 m² dédié aux jeux virtuels et aux expériences connectées a ouvert à Hénin-Beaumont. Entre technologies immersives, stratégie de franchise et diversification, le dirigeant veut faire de ZOGA une destination phare des Hauts-de-France.

Ouvert il y a cinq mois à Hénin-Beaumont, ZOGA (ZOne GAme) s’impose comme un complexe inédit dans la région. «Regardez, dans cette salle, les joueurs portent des casques de réalité virtuelle. Grâce à la technologie et au logiciel développés par la start-up française EVA, ils sont plongés au cœur du jeu vidéo. Ce sont eux les protagonistes principaux : ils doivent affronter des zombies, franchir des obstacles et réussir des missions», illustre Willy Wantelet, dirigeant de ZOGA.
À quelques mètres, changement d’ambiance : des participants s’élancent dans des karts électriques sur un circuit virtuel projeté au sol. Le concept, signé Battlekart et importé de Belgique, mêle sport mécanique et réalité augmentée. «Pendant la course, les joueurs peuvent récupérer des bonus projetés au sol, qui leur permettent d’accélérer temporairement, comme dans un jeu vidéo», poursuit l'intéressé.

Diversifier pour élargir son public
Si les arènes de réalité virtuelle et la piste de karting connectée constituent les attractions phares, l’entrepreneur a rapidement misé sur des activités complémentaires. Le complexe propose trois salles de karaoké en partenariat avec Karafun, une zone de fléchettes digitales et une salle de quiz interactive avec écran géant, recréant l’ambiance des plateaux télé. «Je le vois déjà, après cinq mois, j’ai des fidèles aux fléchettes. D’où l’importance de diversifier son offre», souligne Willy Wantelet. Ces idées, il les a repérées sur des salons professionnels ou chez des confrères.
Derrière ce projet se cache un investissement de plusieurs dizaines de millions d’euros. ZOGA s’étend sur un terrain de 9 600 m² au cœur de la zone commerciale d’Hénin-Beaumont. «C’est une zone de passage énorme, et donc un potentiel de clientèle unique». Un pari audacieux, mais réfléchi jusque dans les détails, afin de maximiser les flux et attirer un public varié.
Le bar, un pilier économique
Au cœur du complexe, un espace surprend : le bar. Plus qu’un simple lieu de consommation, il doit devenir un moteur économique à part entière. «Mon objectif est que ZOGA soit aussi connu pour ses jeux virtuels que pour son bar. Il doit devenir une véritable destination, une activité principale», insiste l’entrepreneur. Des soirées à thème, ainsi que des tournois de fléchettes, viendront renforcer cette attractivité et positionner ZOGA comme un lieu de vie nocturne.
Autre atout du modèle : l’appui sur des franchises reconnues. «Travailler avec des marques, c’est bénéficier d’un savoir-faire éprouvé, d’améliorations continues et du soutien d’un tel réseau», ajoute Willy Wantelet. Cette approche permet de sécuriser l’innovation tout en concentrant les efforts sur l’expérience client et la gestion opérationnelle.

Cibler aussi les entreprises
Si les week-ends affichent déjà complets, les soirées en semaine restent plus calmes. Pour équilibrer le modèle, ZOGA s’ouvre aux entreprises. «Nous accueillons des séminaires de 30 à 200 personnes. Nous disposons de deux salles modulables avec terrasses. Les entreprises peuvent y organiser leurs réunions, privatiser les jeux et profiter de notre restauration», détaille le dirigeant. Cette clientèle B2B contribue à stabiliser l’activité en dehors des pics de fréquentation.
Willy Wantelet affiche clairement son ambition : installer son complexe comme une référence régionale du divertissement numérique, mais aussi comme un lieu de restauration et d’événementiel. «Rien n’est laissé au hasard. Nous avons construit un modèle hybride, qui repose autant sur l’innovation technologique que sur l’expérience sociale et collective», conclut-il.
Pour Aletheia Press, Lolita Péron Vranesic