Les multiples rebondissements de “l’affaire” SeaFrance tiendront décidément la région en haleine jusqu’au bout. A quelques jours du dépôt définitif des offres auprès du tribunal de commerce de Paris, la tension fut à son comble à Calais. Les assemblées générales se sont succédé, la mobilisation des salariés est grande, une manifestation s’est déroulée le 10 décembre dernier et les acteurs publics ont pris position en faveur du projet de SCOP. Quid de la suite des événements ? Une lettre du directoire aux administrateurs judiciaires explique bien des choses. Verbatim.
Calais a rénové son beffroi. Initiés à l’arrivée de la nouvelle équipe municipale, les travaux de rénovation ont duré trois ans. Et la fin de la restauration a été l’occasion d’une fête populaire avec feu d’artifice. Pierre de Bousquet de Florian, préfet du Pas-de-Calais, et Natacha Bouchart, sénatrice-maire de la ville, ont lancé les festivités.
Dans un amphithéâtre de l’université, enseignants, élus et étudiants ont célébré, un an après sa première rentrée, la naissance de l’Ecole d’ingénieurs du Littoral et de la Côte d’Opale. Un événement qui s’inscrit dans un quartier de Calais en pleine rénovation urbaine. L’Eilco attend désormais son nouveau bâtiment.
Tout n’est pas encore fini pour SeaFrance : les deux offres concurrentes déposées par DFDS et les salariés de l’entreprise seront soumises le 28 janvier aux juges du tribunal de Paris après la décision du 16 novembre dernier de donner un ultime sursis à la filiale maritime de la SNCF. Le naufrage de SeaFrance sonnerait le glas d’un territoire particulièrement touché par la crise avec un chômage endémique. Pétition, mobilisations diverses des élus, intervention du Conseil régional, mise à l’arrêt des navires par l’administrateur judiciaire, les épisodes s’enchaînent. La chronique dramatique de SeaFrance depuis sa mise en redressement judiciaire en 2009 ne fait pas seulement les choux gras de l’actualité : c’est surtout un énorme gâchis qui pulvérise tout un pan de l’histoire économique maritime.