À Compiègne, Saint Lacroix Ngotis fait rayonner le sur-mesure

Après avoir testé son concept au sein d’une Boutique à l’essai, Saint Lacroix Ngotis s’est durablement installé en juin dernier, rue de Pierrefonds, dans le centre de Compiègne. Dans sa boutique-atelier baptisée L’art du sur-mesure, il propose des créations sur-mesure pour femmes et hommes.

«Mon grand-père, qui était fonctionnaire d’État, était aussi passionné par la couture. J’ai beaucoup appris en l’observant, avant de me perfectionner dans les ateliers de mes oncles», explique Saint Lacroix Ngotis. Ce dernier a également pu compter sur le talent artistique d’autres membres de sa famille pour apprendre à dessiner et exercer son œil. Des apprentissages multiples qui lui ont permis d’acquérir une réelle expertise tant technique que créative.

Arrivé en France, le créateur a exercé son art dans différentes maisons, aussi bien dans le Nord qu’à Paris, avant de se lancer en solo en 2021 à Compiègne. «J’ai d’abord transformé une partie de mon appartement en showroom. C’était un pari, mais cela a bien fonctionné, puisque j’ai eu l’opportunité de me constituer une clientèle fidèle» poursuit-il.

Des vêtements sur-mesure

Dans sa boutique du centre de Compiègne, il joue la carte du conseil individuel. «Ici, j’accueille aussi bien des entrepreneurs à la recherche d’un costume ou de chemises de qualité, que des femmes qui attendent un tombé parfait, ou encore des personnes qui souhaitent simplement se faire plaisir. Je suis juste là pour les embellir», sourit-il.

Pour chaque nouvelle commande, le créateur prend le temps de comprendre les attentes de son interlocuteur. «Est-ce que c’est pour un événement ? Pour le business ? Pour tous les jours ?» interroge-t-il. À partir des premières indications recueillies, il esquisse un dessin pour s’assurer que sa vision correspond aux besoins du client. «Mon objectif est de proposer quelque chose d’unique, qui s’adapte parfaitement à la morphologie de chacun», pétitionne t-il.

Vient ensuite le choix du tissu. Pour les costumes, manteaux et vestes, le dirigeant travaille exclusivement avec de grands drapiers italiens et anglais. Pour les chemises, en revanche, il a sélectionné des fournisseurs français. «Nous choisissons ensemble tous les éléments : la doublure, les boutons, et même le fil» détaille le tailleur. «Nous travaillons aussi la forme du col, des poches, la structure des manches… Pour les chemises, il est aussi possible d’ajouter des initiales», poursuit-il. La fabrication, qui nécessite entre quatre à six semaines, est ponctuée de plusieurs essayages. Une manière de garantir un résultat optimal.

Sortir de l’uniformisation

En plus de ce travail de conception à la demande, Saint Lacroix Ngotis continue de réaliser ses propres créations. «Je suis force de proposition, j’aide mes clients à oser. C’est ça, la grande difficulté : beaucoup n’osent pas, ne vont pas naturellement vers des carreaux, de la couleur…», regrette l’entrepreneur.

Avec doigté, il pousse ses interlocuteurs à faire des choix moins conventionnels, leur offrant une nouvelle vision d’eux-mêmes. «Dès que l’on enfile un vêtement qui est fait pour soi, cela agit sur la prestance, la confiance en soi. Ce n’est pas anecdotique», souligne Saint Lacroix Ngotis. «Compiègne reste ma base, là où tout a commencé. Mais Paris demeure la capitale de la mode. Lorsqu’on est passionné par ce que l’on fait, comme moi, il faut continuer à rêver».