Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Assemblée générale des notaires de Picardie : le président national répond à la profession

Journée d'assemblée générale d'automne, ce jeudi 27 novembre à Mégacité Amiens, pour la Chambre des notaires picards. Devant un amphithéâtre comble, Bertrand Savouré, le président du Conseil supérieur du notariat, a répondu aux interrogations de la profession et en premier lieu du président des notaires de Picardie, Thomas Giey.

Bertrand Savouré, le président du Conseil supérieur du notariat, présent à Amiens pour l'assemblée générale des notaires picards.
Bertrand Savouré, le président du Conseil supérieur du notariat, présent à Amiens pour l'assemblée générale des notaires picards.

Après la matinée consacrée à la ruralité, thématique chère à Thomas Giey, le président de la Chambre interdépartementale des notaires de Picardie, cet après-midi du 27 novembre s'est poursuivie par l'assemblée générale classique et semestrielle. Près de 330 professionnel(le)s sur les 369 notaires officiant dans les trois départements de l'Aisne, l'Oise et la Somme, ont pris part au rassemblement d'automne. Ils et elles ne voulaient rien manquer de l'allocution du président national Bertrand Savouré, qui a lui-même répondu positivement à l'invitation du président picard.

Thomas Giey, le président de la Chambre interdépartementale des notaires de Picardie, a placé l'événement sur le thème de la ruralité.

«Très touché par sa présence», Thomas Giey avait aussi quelques sujets à lui faire remonter, par «la voix des invisibles, n'hésite-t-il pas à dire, celle des zones rurales laissées au bord du chemin, quand les capitaux sont concentrés dans les très grandes agglomérations», ajoute-t-il. Thomas Giey pointe en même temps du doigt les décisions gouvernementales, créant notamment «une saturation du métier, le nombre de notaires ayant doublé depuis 10 ans». Il prend exemple sur la seule ville d'Amiens et ses 17 créations en 10 ans : «C'est beaucoup trop, il faut arrêter ces vagues de créations qui paupérisent tout le monde».

L'ubérisation du métier ?

Le président des notaires de Picardie évoque également «la déréglementation générale de la profession sous la pression de l'Europe. Elle consisterait par exemple à supprimer le numerus clausus et le tarif, comme une volonté «d'ubériser» le métier, que tout le monde puisse s'installer partout et tout le temps, ce à quoi nous sommes totalement opposés. Nos conditions de travail en deviennent de plus en plus difficiles».

En premier lieu, en tant que président du Conseil supérieur du notariat, Bertrand Savouré a tenu à rassurer l'assemblée picarde en garantissant que «les relations avec l’État sont excellentes». Il assure que lui aussi «porte haut et fort la voix de la profession». À propos d'une saturation du métier, il reconnaît que le nombre de notaires a augmenté, ils sont exactement 17 383 aujourd'hui en France. Mais le président le voit comme «une force collective, économique et sociologique, tout en gardant nos spécificités régionales». La force collective s'affiche dans les chiffres du notariat national, avec un chiffre d'affaires de 9 milliards d'euros, 30 milliards d'euros collectés pour l'impôt, 5 millions d'actes, 55 000 collaborateurs et 7 500 offices.

Bertrand Savouré confie alors être venu à Amiens «car je refuse l'idée que le notariat picard ne soit pas entendu», dit-il, sensible au ressenti dans les offices «en cette situation de fin de cycle économiquement mauvaise. Les combats sont engagés pour maintenir l'exemplarité et la confiance dans la profession de notaire».

Le temps des questions des notaires de Picardie au président national.