Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Easy to Compost : solution de recyclage des biodéchets

L’entreprise, qui a installé son atelier de production à Albert, dans la Somme, propose aux collectivités et aux entreprises une solution clé en main pour recycler leurs biodéchets et répondre à leur obligation légale.

Gautier Forgerit et Paul Marchisio, co-fondateurs. © Cyrille Struy
Gautier Forgerit et Paul Marchisio, co-fondateurs. © Cyrille Struy

Diplômés de l’UTC Compiègne, Gautier Forgerit et Paul Marchisio ont créé Caeterra en 2022, devenue aujourd’hui Easy to Compost. Leur idée est simple : rendre le compostage accessible à tous. Un objectif qui est débromais au centre des préoccupations. «Depuis le 1er janvier 2024, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) rend obligatoire le tri des déchets alimentaires pour les particuliers, les entreprises et les collectivités. Concrètement, tout ce qui est organique ne doit plus finir à la poubelle», explique Paul Marchisio.

Pour faciliter ce tri, l’entreprise a imaginé une solution réservée aux professionnels et aux collectivités qui fonctionne «sans odeur, sans rongeurs et sans effort» résume le cofondateur. «Il suffit de jeter ses déchets alimentaires - y compris la viande et le poisson - dans le composteur, puis de les recouvrir de matière sèche. Ensuite, il ne reste qu’à tourner la colonne d’aération pour bien oxygéner l’ensemble», détaille-t-il.

Ce processus permet d’assécher les déchets. «C’est l’un des grands atouts de notre solution : la perte de densité et l’hygiénisation de la matière permettent à nos partenaires de réduire la fréquence des collectes avec un passage tous les mois, tous les six mois, voire une fois par an», poursuit Paul Marchisio. En plus de la location du composteur sur 24, 36 ou 48 mois, l’entreprise propose un ensemble de services associés comme la fourniture de matière sèche, l'entretien du matériel et donc la collecte du compost. «Notre objectif est de lever tous les freins en proposant une offre réellement clé en main», résume-t-il.

Un développement en France et à l'international

Si l’aventure d’Easy to Compost a commencé dans un garage à Maricourt (Somme), la structure a connu une croissance exponentielle depuis son lancement. A tel point qu’elle a recruté une personne par mois en 2023, ouvert un bureau à Paris, et installé un atelier de fabrication à Albert. «C’est notre associé Geoffrey Cordier, aujourd’hui directeur de la production, qui a racheté le bâtiment. Tout a été remis aux normes et équipé de machines qui nous permettent de fabriquer, sur place, nos composteurs de 250, 450 et 700 litres», précise Paul Marchisio. Lequel cherche actuellement un ingénieur et un opérateur pour renforcer l’équipe, composée actuellement de 13 personnes.

Les composteurs ont une capacité de 250, 450 et 700 litres. © Cyrille Struy


Après avoir convaincu des collectivités locales, Easy to Compost a également séduit des acteurs de l’hôtellerie-restauration, ainsi que de grands groupes comme Décathlon. Un beau succès pour la jeune entreprise, même si la sensibilisation reste encore nécessaire. «Beaucoup de professionnels ignorent encore l’existence de la loi Agec. Il faut faire de la pédagogie, mais on sent un vrai mouvement en faveur du compost», analyse Paul Marchisio. L’entreprise, qui réalise déjà 10 % de son chiffre d’affaires à l’international, a pour ambition d’accroître ses parts de marchés à l’étranger, en partant notamment à la conquête de l’Allemagne et du Bénélux où la pratique du compostage est déjà bien ancrée.

En chiffres

  • 2022, création de l’entreprise par Gautier Forgerit et Paul Marchisio
  • 13 collaborateurs
  • 46 millions de tonnes de déchets organiques sont produits en France chaque année selon l’Ademe