Hirson va accueillir une usine de fabrication de pellets
La ville d'Hirson va récupérer le projet de création d'une usine à pellets et granulés en bois. Un projet ancien longtemps projeté à Anor (Nord), à quelques kilomètres de là. L'investissement sera de 50 millions d'euros et devrait créer une trentaine d'emplois directs.
L'annonce a été faite par Jean-Jacques Thomas, maire d'Hirson : l'usine de pellets Trois-Rivières BioPellets (3RBP) verra le jour dans sa commune d'Hirson. Celle-ci va prendre place sur le site de l'ancienne Rotonde qui a longtemps servi au remisage, à l’entretien et à la réparation des locomotives avant d'être abandonné. La ville d'Hirson et la communauté de communes des Trois-Rivières ont toutes deux vendu les terrains nécessaires à la société 3RBP. Ainsi, le conseil communautaire a approuvé l'unanimité la vente de 10 470 m² et le conseil municipal d'Hirson, dans la même unanimité, a approuvé la vente de 42 483 m², condition sine qua non pour que le projet puisse voir le jour.
Il reste désormais aux dirigeants de l'entreprise à signer le
compromis de vente, chose qui devrait être faite «d'ici la fin
d'année» selon le maire d'Hirson. D'autres terrains, ceux de
l'ancienne usine Dewez, seront aussi cédés par le centre Leclerc. La future production de granulés est basée sur une ressource de 100 à 150 000 tonnes et sera destinée principalement aux industriels et pour les poêles, inserts et chaudières.
37 emplois directs, 130 indirects
Ce projet aura-t-il un impact sur la forêt locale ? La question a pu être posée par des associations de défense de l'environnement. Jean-Jacques Thomas s'est voulu rassurant sur ce point expliquant que «les matières premières utilisées sont issues de chutes et de sciures de scieries, de houppiers non exploitables d’arbres abattus et vendus chaque année selon un plan approuvé en Conseil municipal, et de coupes sanitaires».
Le maire se montre ravi de récupérer un projet qui s'enlisait à quelques kilomètres de là à Anor (Nord). Il salue un investissement total de 50 millions d'euros avec à la clef 37 emplois directs et 130 indirects. «Nous affirmons, aujourd’hui, notre volonté de concilier développement économique et responsabilité environnementale», précise-t-il. Selon lui, l’implantation de l’usine à l’entrée de la ville évitera un flux supplémentaires de poids lourds et l’accord donné par l’architecte des bâtiments de France et les services de l’État apportent d’autres garanties.