Hydrasport, des gourdes 100% fabriquées dans l’Oise

Fin 2023, l'Isarien Arnaud Oosthoek accompagne le club de football de son fils de 8 ans à un tournoi. À l’issue de celui-ci, des gourdes en plastique sont distribuées aux enfants. Évoluant dans le secteur de la plasturgie depuis deux décennies, il observe alors attentivement l’objet. «C’était un produit de qualité très médiocre, fabriqué en Chine, et qui avait une odeur épouvantable», se souvient celui qui perçoit alors immédiatement une opportunité de marché. «Après quelques recherches, j’ai identifié seulement deux fabricants français qui évoluaient principalement dans l’univers du vélo», poursuit-il.

Arnaud Oosthoek, habitué à concevoir des produits plastiques, imagine alors une gourde 100% française, fabriquée au sein des Établissements Besses à Milly-sur-Thérain à partir d’une matière première vierge haut de gamme et certifiée conforme à une utilisation agroalimentaire. «Je suis allé voir quatre banques avec mes petites impressions 3D pour leur présenter mon projet», raconte-t-il. Trois d’entre elles acceptent de le suivre. «J’ai créé Hydrasport en mai 2024 et nous avons lancé la production en septembre», indique l’entrepreneur qui a investi environ 75 000 euros dans les outillages nécessaires à la fabrication. Moins d’un an après sa création, l’entreprise a vendu près de 20 000 produits, majoritairement à des acteurs du secteur sportif.

Des gourdes conçues pour durer et se recycler

«Nous avons fait le choix d’utiliser des matières vierges plutôt que des matières recyclées, dont la traçabilité n’est pas optimale. Par contre, nous avons développé un produit 100% démontable, ce qui facilite le nettoyage, mais aussi le recyclage», souligne Arnaud Oosthoek. Entièrement fabriquées à Milly-sur-Thérain, les gourdes Hydrasport, qui ont obtenu le label Initiative Remarquable, présentent une empreinte carbone bien meilleure que celles produites en Asie, tout en restant compétitives.

«Tout est fait sur le même site, il n’y a donc quasiment pas de coût de transport et socialement parlant, c’est incomparable. On fait appel à une entreprise locale pour fabriquer un produit de qualité. C’est valorisant et cela permet de conserver des savoir-faire chez nous», observe-t-il. Un processus qui s’inscrit parfaitement dans les stratégies RSE portées par les entreprises, mais aussi par le monde sportif.

Des partenariats stratégiques et prometteurs

«Nous avons noué des partenariats avec la ligue de tennis de Rhône-Alpes, le 3X Festival [un événement dédié au basket 3x3] ou encore le Paris Basketball», indique Arnaud Oosthoek. Le club, créé en 2018, a remporté cette année le championnat de France, offrant une visibilité bienvenue à Hydrasport. «Cela nous a apporté une vraie crédibilité», confirme celui qui est également en contact avec la Fédération de basket.

«Nos gourdes sont appréciées par les sportifs, elles répondent à leurs besoins. Nous avons opté pour un design assez classique, avec des formes un peu arrondies. On peut aussi proposer des étiquettes personnalisées pour identifier facilement chaque produit», détaille-t-il. La marque imagine déjà de futurs développements, comme un bouchon «sans contact» utile notamment pour les sports «à casques», ainsi qu’une gamme d'accessoires. «Le potentiel du marché est énorme, dans le sport, mais pas uniquement. À terme, notre ambition est de devenir numéro 1 et d’être identifié par tous», conclut l’entrepreneur.