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L’AMAP de Moreuil veut fédérer des nouveaux adhérents

La structure, membre du réseau «Association pour le maintien d’une agriculture paysanne» (AMAP) des Hauts-de-France, organisait en septembre un «Am’Apéro».

L’AMAP de Moreuil organisait son 1er Am’Apéro. © Aletheia Press / DLP
L’AMAP de Moreuil organisait son 1er Am’Apéro. © Aletheia Press / DLP

Le recul des adhésions et les défis de la consommation biologique poussent l’AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) de Moreuil à se réinventer. Pour se faire connaître et fédérer de nouveaux amapiens, la structure, membre du réseau Hauts-de-France, organisait en septembre un «Am’Apéro» festif. Ce besoin de visibilité s’inscrit dans une tendance nationale : la baisse de la consommation bio, les contraintes logistiques des distributions hebdomadaires et le succès des offres alternatives (vente directe ou regroupements) pèsent sur les structures comme celle-ci. «Nous cherchons à nous développer, à nous faire connaître et à fédérer de nouveaux amapiens», poursuit-elle.

Créée en juin 2012, l’AMAP Moreuilloise compte aujourd’hui 26 adhérents et une dizaine de producteurs bio locaux. Gaëlle El Ghezal, présidente depuis décembre 2023, résume leur vocation : «Nous créons un lien entre des producteurs et "amapiens"». Ces derniers s’engagent via des contrats semestriels (maraîchers, brasseurs, fromagers, etc.) et paient une cotisation annuelle symbolique (10 euros). En échange, ils bénéficient d'une distribution de paniers chaque jeudi, de 18h à 19h.

Offrir de la visibilité aux producteurs

«En 10 ans, la situation a beaucoup évolué. Actuellement, nous livrons Moreuil, Ailly-sur-Noye et Le Perreux-sur-Marne. Nous sommes obligés de nous éloigner pour trouver un peu plus de clients», explique Lorène Vindevogel, chargée des livraisons aux AMAP. En plus de sa présence sur les marchés de Pont-Sainte-Maxence, dans l’Oise et rue Léon Blum à Amiens, le producteur est partie prenante dans une coopérative bio de Rungis. «Les "consom’acteurs" apportent une stabilité essentielle aux producteurs grâce à leurs contrats, assurant ainsi la visibilité nécessaire pour continuer à approvisionner l’AMAP de Moreuil», détaille-t-elle, considérant les amapiens comme «une famille».

L’AMAP, un débouché apprécié

Fière de soutenir les acteurs locaux, Aline Damay, amapienne depuis plus de 10 ans, apprécie la diversité des produits : «Bière, miel, viande, œufs, légumes... Cela nous oblige à sortir de notre zone de confort et à tester de nouvelles recettes». Les producteurs, comme l’apiculteur Frédéric Lemaître de Trois-Rivières, apprécient ce lien. Son épouse Françoise Lemaître, assurant les livraisons, souligne que leur miel, issu notamment de transhumance jusqu'en Auvergne, trouve ainsi un débouché régulier.

Présent chaque vendredi sur le marché de producteurs de Dury, l’apiculteur distribue également son miel lors de marchés de Noël, ainsi que dans des épiceries fines, comme celle de Montdidier. «Cela fait six ou sept ans que nous venons à Moreuil, c’est un bon débouché. Cela nous permet de vendre régulièrement notre miel, et nous avons aussi créé des liens avec les adhérents», conclut-elle.