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L’EM Normandie classe la chance parmi les compétences dans le marché du travail
Dans un contexte où le marché du travail européen se trouve face à une incertitude croissante, une nouvelle étude menée par Actual group, en partenariat avec l’EM Normandie, bouleverse les idées reçues sur la chance et la réussite professionnelle.
Cette recherche, dirigée par Jean Pralong, enseignant-chercheur en Ressources Humaines à l’EM Normandie, met en avant une approche novatrice : la chance ne serait pas seulement une question de hasard, mais une compétence façonnée par des attitudes et comportements spécifiques.
Menée auprès de 2 781 personnes ayant connu une période de chômage ces trois dernières années, cette étude démontre que les facteurs traditionnels tels que l’âge, le genre ou le niveau d’études ont peu d’impact face à l’importance des attitudes individuelles dans la réussite professionnelle.
Depuis les années 2010, l’émergence des nouvelles technologies, la digitalisation et l’intelligence artificielle ont profondément modifié les règles traditionnelles d’accès à l’emploi. Face à cet environnement fluctuant, 57,8 % des actifs en France considèrent que décrocher un bon poste repose davantage sur la chance que sur des démarches rationnelles. Toutefois, cette étude montre que certains individus parviennent à transformer cette incertitude en opportunités, en adoptant des attitudes particulières.
Les trois piliers d’une nouvelle « chance »
Jean Pralong et son équipe identifient trois attitudes essentielles pour améliorer ses chances dans un marché du travail devenu incertain. Selon l’étude l’optimisme est un facteur déterminant pour décrocher un emploi ce qui permettra au candidat d’adopter une démarche proactive. D’après Jean Pralong, grâce à la flexibilité, le candidat peut s’adapter aux différentes aspirations et expériences professionnelles pour saisir des opportunités inattendues. Enfin, le chercheur évoque l’agentivité permettant de développer une posture active et confiante, capable d’interpréter les signaux et de transformer les échecs en leviers de succès.
Les résultats sont éclairants : ces attitudes réduisent de trois fois le temps nécessaire pour retrouver un emploi et augmentent de 40 % la satisfaction au poste, chez les cadres comme chez les non-cadres.
Une nouvelle compétence à développer
Selon cette recherche, il ne s’agit plus d’acquérir un métier, mais de développer des capacités d’adaptabilité, de prise de décision et d’agilité face à l’incertitude.
Pour Jean Pralong, cette période de changement ouvre la voie à de nouvelles règles du jeu : « S’ouvrir à l’inattendu, c’est s’ouvrir à de nouveaux territoires et accroître ses chances. Mieux comprendre ces règles, c’est savoir comment jouer plutôt que subir le jeu. » L’EM Normandie, à travers cette étude, participe activement à cette réflexion, en formant les futurs professionnels à ces compétences clés pour réussir dans un environnement volatile.