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La Brasserie de Senlis poursuit son développement

Installée depuis quatre ans dans l’ancienne caserne du quartier Ordener, la Brasserie de Senlis a rencontré un franc succès avec sa bière au miel. Depuis, elle a ouvert un bar et poursuivi son développement en Hauts-de-France et en région parisienne.

Henri Delacommune a toujours eu envie de créer sa propre brasserie. © Aletheia Press / DLP
Henri Delacommune a toujours eu envie de créer sa propre brasserie. © Aletheia Press / DLP

Quand on a un père vigneron dans le sud de la France comme Henri Delacommune, devenir brasseur à Senlis ressemble à un clin d'œil, entre tradition familiale et aspirations personnelles. Il y quatre ans, le trentenaire pose ses valises dans l’ancienne caserne du quartier Ordener à Senlis, dont il est originaire, pour fabriquer quatre bières bio : une blonde, une blanche, une ambrée et une brune. Devant le succès rencontré par la Brasserie de Senlis, en septembre 2024, l'entrepreneur aménage un bar dans ses locaux. Les clients y viennent pour savourer une gamme fabriquée sur place qui compte désormais neuves variétés avec pour vedette la bière blanche au miel.

Entre 1 200 et 1 300 hectolitres par an

Le succès est au rendez-vous puisque, sur les douze premiers mois, les résultats du bar dépassent les objectifs fixés. «Nous sommes ouverts quatre jours par semaine, l’offre est différente de ce que l’on retrouve ailleurs. De plus, le fait d’être dans un quartier piéton attire aussi beaucoup de familles. Les enfants comme les parents profitent d’un bon moment en toute sécurité», observe Henri Delacommune. D'ailleurs l'agrandissement du bar est à l'étude avec l'aménagement d'espaces situés à l’étage.

Actuellement, la Brasserie produit entre 1 200 et 1 300 hectolitres par an. «C’est pas mal pour une structure artisanale comme la nôtre, mais il faut rester prudent. L’objectif est de développer la marque, de rester sur ce que l’on sait faire et de ne pas trop s’éparpiller», insiste Henri Delacommune, qui compte toutefois sortir deux nouvelles références prochainement.

Si l'entrepreneur affiche de bons résultats, c'est sans doute car il connait le marché sur le bout des doigts et qu'il a su trouver un positionnement optimum. «Dans les brasseries de taille intermédiaire comme la nôtre, il y a celles qui proposent des bières un peu classiques et celles qui vont vers la craft, voire l’ultra-craft. Moi, j’ai eu envie d’aller chercher des choses légères, désaltérantes, aériennes, avec peu d’amertume. Cela correspond davantage aux goûts de nos clients», analyse Henri Delacommune.

Connaître le marché et les goûts des consommateurs

Pour autant, les attentes des consommateurs ne sont pas uniformes. «Il y a clairement une différence de goûts entre les Parisiens, les Nordistes et les provinciaux. L’objectif pour nous était d’avoir une gamme qui réponde aux goûts de tous les palais, ce qui est le cas aujourd’hui», poursuit-il. Il faut dire que le brasseur a mis tous les atouts de son côté avant de se lancer dans une aventure bien loin de sa première vie professionnelle. Expatrié plusieurs années, Henri Delacommune a vécu en Chine puis à Dubaï où il faisait du contrôle de gestion pour le groupe hôtelier Accor. «J’ai toujours eu envie d’entreprendre. Un an et demi avant le Covid, j’ai commencé à travailler sur le business model de ma brasserie», ajoute-t-il.

De retour à Paris moment de la crise sanitaire, il suit une formation brassicole avant d’effectuer un tour de France des brasseries. «Je voulais tout goûter, pour déterminer ce que j’aimais ou non, et voir aussi tout ce qui se faisait» détaille-t-il. En parallèle, Henri Delacommune réalise ses premiers brassins test et travaille sur l’image de marque qu’il souhaite insuffler à son entreprise. En 2021, il investit l’ancienne caserne militaire du quartier Ordener à Senlis.

Quatre ans plus tard, la Brasserie de Senlis, qui compte cinq collaborateurs (trois CDI et deux alternants), s’est taillé une jolie réputation en Hauts-de-France et dans le Bassin parisien. «Nous sommes présents dans les hôtels-restaurants, au sein du réseau Biocoop et au Parc Astérix» précise l’entrepreneur dont la structure a connu une hausse d’activité de 75 % en 2025. «Et les perspectives pour l’année prochaine sont très belles», sourit-il.