La Brasserie du Beauvaisis brasse ses premières bières
Nouvellement installée à Troissereux, la Brasserie du Beauvaisis proposera ses premières bières dès janvier. Son créateur, Barthon Branwell, entend également ouvrir les lieux au public à partir du printemps.
Après deux ans de travail, Barthon Branwell a lancé ses premiers brassins fin novembre à Troissereux. «Les bouteilles seront disponibles en janvier», sourit-il. Elaborées à partir de malte des Hauts-de-France et de houblon provenant de la Houblonnière de la Noye, la blonde, l’IPA et l’ambrée de la Brasserie du Beauvaisis ont été pensées pour le territoire et ses habitants. «Je suis très attaché à cet ancrage local. Il n’y avait plus de brasseur autour de Beauvais, mon but est vraiment de proposer des produits de qualité sur ce bassin, de redonner vie à cette tradition brassicole», détaille-t-il.
La gamme, qui sera distribuée dans des bars, restaurants, gîtes et associations sportives, devrait ensuite s’enrichir de bières éphémères mais aussi de nouvelles références. Et dès le printemps, la Brasserie du Beauvaisis entend accueillir ses clients sur place deux fois par semaine, pour des dégustations et des afterworks.
Une reconversion inattendue
«J’ai commencé par être un simple consommateur avant de devenir un véritable amateur de bière», confie ce grand sportif, ex-formateur chez Veolia en région parisienne. Salarié du groupe depuis 13 ans, Barthon Branwell s’est soudainement interrogé sur son avenir professionnel à la mise en place d'un plan de départ volontaire. «Je n’avais jamais eu l’idée d’entreprendre, mais là les conditions étaient vraiment idéales puisqu’il y avait un soutien technique et financier», souligne celui qui a d’abord brassé dans son garage pendant deux ans. «Je me suis rendu compte que le process me plaisait vraiment et que j’avais envie d’aller vers un métier artisanal», poursuit-il.
Avant de se lancer, il est tout de même allé à la rencontre de différents brasseurs de l’Oise avant de se former en 2024 à Rouen. Après cet apprentissage et un stage d’application, Barthon Branwell s’est mis en quête d’un lieu pour accueillir sa brasserie. «Au départ je cherchais un local à Beauvais, mais finalement, j’ai eu un coup de cœur pour un corps de ferme à Troissereux. En plus de la place pour installer les cuves et le matériel, il y a quelque chose de fort qui se dégage d’ici», observe-t'il.
Actuellement, le chef d’entreprise mise sur une production de 40 brassins par an, soit environ 220 hectolitres. «Je propose des fûts de 20 litres, des bouteilles de 33 et 75 cl», indique-t-il. La Brasserie du Beauvaisis a la particularité d’avoir opté pour des bouteilles consignées. «Je pense que c’est un modèle d’avenir, c’est plus vertueux et c’est aussi un levier pour fidéliser les consommateurs», pointe-t-il.
Une brasserie ouverte au public
Dans un second temps, Barthon Branwell souhaite également ouvrir la Brasserie du Beauvaisis au public. «Les travaux sont en cours et devraient être finalisés pour le printemps. En attendant, il sera toujours possible de recevoir les visiteurs dans l’espace de brassage», indique-t-il. Ouverte deux fois par semaine pour accueillir notamment des afterworks, les clients pourront aussi découvrir les installations et le savoir-faire du brasseur pour créer ces bières qui se veulent à la fois classiques et conviviales. «Si je peux vivre de ma passion et la partager ce sera une réelle satisfaction. Mon ambition est vraiment de rester un lieu artisanal», conclut-il.
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