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La caisse d’Épargne Hauts-de-France entend mesurer son impact local

La banque régionale a publié cet été son premier rapport d’impact volontaire. On y apprend qu’en 2024, elle a produit 6,2 milliards de financements sur le territoire, notamment dans les champs économiques, sociaux et environnementaux.

La Caisse d’Épargne Hauts-de-France est certifiée B Corp depuis 2022. © Benjamin Teisseidre
La Caisse d’Épargne Hauts-de-France est certifiée B Corp depuis 2022. © Benjamin Teisseidre

Après un an de travail, la Caisse d’Épargne Hauts-de-France a publié cet été son premier rapport d’impact volontaire. Ce document chiffre et mesure l’engagement territorial de la banque coopérative en matière économique, sociale et environnementale. «Bien que la nouvelle directive européenne CSRD -Corporate sustainability reporting rirective - ne nous concerne pas directement, nous avons décidé de rédiger un rapport volontaire sur nos actions, car nous avions déjà l'habitude de préparer une déclaration de performance extra-financière», explique Romain Dekeyser, directeur impact et innovation de la Caisse d’Épargne Hauts-de-France.

«L’objectif était d’aboutir à quelque chose d’accessible au plus grand nombre afin de rendre notre action plus lisible et plus visible», poursuit-il. Ce rapport met ainsi en lumière qu'outre l’octroi de 386 M€ de financements aux TPE/PME locales, la Caisse d’Épargne a produit 6,2 milliards de financement en région. À titre d'exemple, 126 M€ ont été fléchés en direction du logement social – via les filiales de l’établissement SIA Habitat, SIGH et SA HLM de l’Oise. Ce sont 15 millions d'euros qui ont été consacrés au financement de l’économie sociale et solidaire. Par ailleurs,154 millions d'euros ont été réservés à des projets de transition environnementale, dont 32 millions d'euros pour les énergies renouvelables.

Des actions concrètes

«En tant qu’établissement coopératif, nous appartenons à nos 400 000 clients sociétaires, qui sont représentatifs du tissu social et économique de notre territoire. Le fait de réallouer l'épargne locale à des projets locaux est fondamental», souligne Romain Dekeyser. Il rappelle d'ailleurs que l’une des missions premières des Caisses d’Épargne était le financement des bains publics et du logement social. «Nous avons toujours eu cette raison d'être : l’utilité au territoire», affirme-t-il.

Au-delà de ces contributions économiques, le rapport met également en avant la réalisation de 3 031 heures de bénévolat assurées par les collaborateurs de l’établissement. Ils ont ainsi participé à plusieurs opérations : la Semaine de la Solidarité, la charte d’Engagement LGBT signée en 2024 avec l’Autre Cercle, ou encore la réduction de l’empreinte carbone de la structure de 17 % depuis 2019. «Nous sommes une banque qui a vocation à être 100 % utile au développement économique, aux avancées sociales et aux transitions environnementales. Ce sont vraiment les trois piliers de notre contrat d’utilité», insiste le directeur impact et innovation.

Un travail amené à se poursuivre

La constitution de ce rapport n’a pas vocation à demeurer un simple exercice déclaratif. «Nous allons conserver nos trois axes stratégiques. Mais, au sein de chacun de ces corpus, nous inclurons davantage de données et de nouvelles approches, tout en rendant notre démarche encore plus accessible», précise Romain Dekeyser. Il évoque ensuite la possibilité de faire auditer cette démarche par un acteur extérieur pour plus de transparence.

«Nos clients sont de plus en plus attentifs à nos engagements sociaux et environnementaux. Cela nous pousse à nous dépasser, à imaginer des produits financiers ou immobiliers innovants mais aussi à construire un nouveau dialogue avec nos interlocuteurs selon leur degré de maturité», poursuit le responsable. Tout le monde n'a pas une connaissance fine des enjeux extra-financiers. «C’est aussi à nous de les guider, étape par étape», conclut Romain Dekeyser.