La chèvrerie de Bruyères lance un appel à la solidarité
Béatrice Chartier, propriétaire la chèvrerie de Bruyères, près de Laon, lance un appel à l'aide et une cagnotte en ligne. L'avenir de son élevage, en difficulté financière, est en jeu.
La Chèvrerie de Bruyères-et-Montbérault appelle à l'aide. Cet élevage local, installé dans un ancien fort militaire de la commune, a vécu une année 2025 compliquée à plus d'un titre. Pour pouvoir poursuivre son activité, Béatrice Chartier lance un appel aux internautes dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. La chèvrerie pédagogique qui reçoit des écoles, centres de loisirs et familles, lancée il y a neuf ans par cette ancienne assistante commerciale, a besoin de soutien. «La particularité de ma chèvrerie, c'est que chez moi, il n'y a aucun animal qui part à l'abattoir, c'est-à-dire que mes chevreaux ne partent pas à l'abattoir ni les chèvres de réserve qui ne produisent plus de lait, explique-t-elle. Le plus essentiel pour moi, c'est le bien-être animal».
Des charges qui pèsent trop lourd
Cette année, l'éleveuse a perdu sept chèvres de plusieurs maladies différentes, des animaux qu'elle considère comme ses enfants. Une dimension émotionnelle forte pour Béatrice Chartier qui met tout son cœur dans son activité. «Cette année a été très compliquée financièrement, j'ai trop de charges, je suis une petite entreprise mais les charges sont trop importantes, précise-t-elle. J'ai environ 2 800 euros de charges par mois, qui comprennent le remboursement du prêt bancaire pour créer la chèvrerie, les assurances, les frais de comptabilité, l'électricité EDF qui a été multipliée par 4, je paye environ 600 euros d'EDF. J'emploie une amie à mi-temps qui m'aide donc j'ai beaucoup de charges fixes sans compter le foin, les frais vétérinaires etc...»
Une cagnotte en ligne
Une situation financière très complexe et qui a fait piocher l'éleveuse dans ses deniers personnels, jusqu'à ne plus en avoir aujourd'hui. Béatrice Chartier a donc décidé de créer une cagnotte pour poursuivre cette aventure de la chèvrerie. L'éleveuse organise de nombreux événements dans son exploitation, travaille chaque jour et toute l'année, sans pouvoir se verser de salaire. «J'ai vraiment besoin de votre aide sinon je ne sais pas comment je vais pouvoir faire», explique-t-elle. À ses 37 000 abonnés, elle demande à chacun un euro, ce qui lui permettrait de poursuivre son activité. «Je voudrais pouvoir payer les factures et pouvoir continuer l'aventure jusqu'à ma retraite», dit l'éleveuse de 59 ans.
La cagnotte pour soutenir la chèvrerie est accessible ici.