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Économie circulaire

Le choix de l’économie circulaire de valorisation innovante des déchets

Les élus de l’agglomération Meuse Grand Sud avaient donné rendez-vous le 18 juin sur le site EDF de Velaines, à ses différents partenaires économiques, en présence du préfet de la Meuse, pour officialiser la naissance d’une nouvelle filière d’économie circulaire de valorisation innovante des déchets. Après les intentions, place aux actions.

© Alexandra MARQUET. Les acteurs économiques et les élus se sont retrouvés sur la base logistique d'EDF.
© Alexandra MARQUET. Les acteurs économiques et les élus se sont retrouvés sur la base logistique d'EDF.

«Un grand jour pour l’économie du Sud Meusien». C’est par ces mots officiels et non sans cacher son émotion que Martine Joly, la présidente de l’agglomération  Meuse Grand Sud a ouvert son discours, en présence de nombreux acteurs économiques. Patrice Torres, le directeur industriel et des activités du Grand Est de l’Andra, Franck Delcroix, le président de l’association Energic 52-55, Philippe Tournois, le président de la CGPME ou encore Mélanie Varnusson, la directrice du GIP Objectif Meuse avaient fait le déplacement, tout comme des représentants de l’Université de Lorraine, des consulaires et de la région Grand Est. Tous réunis pour lancer officiellement le futur HUB d’économie circulaire dédié aux déchets. L’enjeu est tout simplement pour ce territoire, proche de Bure, de «saisir une opportunité», d’afficher ses «ambitions» autour du projet Cigéo (Centre de stockage des déchets radioactifs en couche géologique profonde) qui est «un atout et une force», estime Martine Joly. Si pendant longtemps, seuls les anti-Bure ont fait entendre leur voix dénonçant la future «poubelle», les acteurs économiques du Sud Meusien et haut-Marnais ont décidé de reprendre la main dans le but de «construire un chemin prospère créateur d’emplois» autour d’une économie de la réutilisation.

Un potentiel foncier à valoriser

Pour créer cet écosystème, l’agglomération Meuse Grand Sud a choisi de privilégier le partenariat public et privé autour d’une signature d’intention qui s’est déroulée sur le site industriel d’EDF de Velaines installé sur la zone industrielle de la Praye, à cheval entre les communes de Tronville-en-Barrois et de Velaines. Une zone partagée où est implantée la friche industrielle Sodetal fermée depuis 2016 et qui s’étend sur 16 hectares. 9 hectares de terres agricoles sont également recensés à proximité et l’agglomération a préempté les locaux de l'ancienne entreprise Cabanes, mettant en avant un potentiel de 30 hectares qui seront donc dédiés à ce futur Hub de déchets. À l’heure où ce projet de réindustrialisation est initié en lien avec l’Université de Lorraine pour y intégrer un volet formation, l’espoir de convaincre de nouveaux investisseurs reste entier. Au-delà de la lettre d’intention, Martine Joly évoque avant tout «une obligation de résultat» et a missionné le bureau d’étude Neo-éco, créé en 2008 pour mettre en œuvre une stratégie d’économie circulaire sur ce territoire. Le calendrier est d’ores et déjà arrêté avec la constitution de groupes de travail. Dès décembre 2025, un premier diagnostic devra être posé autour des flux de déchets des entreprises et des synergies à privilégier. La co-construction des scénarios possibles devra être élaborée en mars 2026 pour savoir quel modèle sera privilégié. Puis en septembre 2026, le lancement et l’animation de la filière devront être effectifs. Construire de la richesse autour de la réutilisation, au-delà du recyclage, c’est la promesse collective faite en ce 18 juin dans le Sud Meusien. Un appel qui devra être suivi d’actes pour ce territoire qui veut croire à des lendemains meilleurs, porté par les annonces récentes de Daimler sur le site voisin de Ligny-en-Barrois.