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Artisanat du bâtiment

Le cri de détresse des artisans meusiens

Suivant le mouvement national des artisans du bâtiment, le conseil d’administration de la Capeb Meuse a mené une action symbolique et médiatique devant la préfecture de la Meuse, le 17 décembre, avant d’être reçu par Éric Le Roux, le sous-préfet de Commercy en charge des affaires économiques. L’occasion pour eux d’évoquer leurs craintes mais aussi la détresse ressentie par de nombreux professionnels.

© Alexandra Marquet. Le sous-préfet Éric Le Roux est allé à la rencontre des artisans, devant les locaux de la préfecture de la Meuse, à Bar-le-Duc.
© Alexandra Marquet. Le sous-préfet Éric Le Roux est allé à la rencontre des artisans, devant les locaux de la préfecture de la Meuse, à Bar-le-Duc.

Retards, contraintes administratives, lourdeurs de gestion et impacts concrets sur la vie des entreprises artisanales ; une réalité qui se résume sous le slogan «Y’en a marre !». Initié par la Capeb nationale, l’opération a été suivie en Meuse avec la mobilisation de son président, Jean-François Régnier, entouré de son conseil d’administration. C’est d’ailleurs la première fois que les Meusiens, qui n’ont pas la culture de la manifestation, se retrouvent dans la rue, ou plutôt devant les locaux de la préfecture de la Meuse, à Bar-le-Duc. L’action se voulait avant tout symbolique et médiatique avec, à quelques jours de Noël, un cadeau tout trouvé : un sac rempli de déchets sous un sapin. L’occasion pour les artisans de dénoncer les contraintes liées à la REP (responsabilité élargie du producteur) et ses conséquences avec la hausse de la contribution au même moment où «on nous refuse nos déchets», dénonce le président de la Capeb Meuse.

De la concertation à la mobilisation

La liste des difficultés rencontrées est longue avec une seule et même conséquence : «beaucoup artisans sont à bout de souffle avec des problèmes de trésorerie en raison de l’instabilité permanente alors même que la possibilité de suspension de MaPrimeRénov’ en janvier a été récemment évoquée si le budget n’était pas voté. Nous sommes un syndicat de concertation, mais aujourd’hui nous recevons au quotidien des appels d’artisans qui demandent des actions pour être visibles, à l’image des agriculteurs. Nous arrivons à un moment de désespoir», confie Jean-François Régnier. Reçue par le sous-préfet, Éric Le Roux en charge des affaires économiques, la délégation estime que si la concertation ne fonctionne pas, d'autres opérations pourraient s'organiser.