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Culture

Les nouvelles œuvres du Vent des Forêts dévoilées et exposées

Les sept nouvelles œuvres du Vent des Forêts ont été inaugurées à la mi-juillet en Meuse, à Lahaymeix en présence des artistes, habitants et acteurs locaux. Disséminées sur sept sentiers au cœur de 5 000 hectares de forêts, elles sont l’occasion d’une découverte en plein cœur de la nature où art contemporain rime avec ruralité depuis vingt-sept ans.


© Vent des Forêts. Oeuvre réalisée par Kokou Ferdinand Makouvia à découvrir sur le circuit de la Croix Camonin.
© Vent des Forêts. Oeuvre réalisée par Kokou Ferdinand Makouvia à découvrir sur le circuit de la Croix Camonin.

«Décloisonner, créer des ponts et nouer des partenariats», c’est la raison d’être de Pascal Yonet, le directeur artistique du Vent des Forêts, labellisé centre d’art contemporain d’intérêt national. Comme chaque année, au cœur de l’été, l’association a dévoilé les sept nouvelles œuvres, fruits de mois de créations imaginées par sept artistes venant de France, du Japon ou encore du Togo. Le visiteur peut désormais découvrir deux immenses sculptures qui s’entrelacent et sont le résultat d’un projet porté par Vincent Cardoso en partenariat avec la Casa de Velázquez, la résidence artistique de Madrid, ou encore de Léon Binetruy qui a créé à partir d’un chêne trois ruches troncs pour accueillir en lisière de forêt des colonies d’abeilles sauvages. L’artiste togolais Kokou Ferdinand Makouvia a opté pour une sculpture monumentale composée de 36 poutres de chêne coiffées de pièces en aluminium quand Masami a, elle, choisi de travailler des fils métalliques gainés de couleurs, un matériau de réemploi qui prend la forme organique de fruits après avoir récupéré des câbles via Orange. À l’antipode d’un musée classique, le centre d’art contemporain meusien a su devenir une référence culturelle, qui se tourne depuis plusieurs années vers le monde économique.

À la recherche de mécènes…

L’ONF, Orange, des forges, des entreprises locales… tous sont embarqués dans l’aventure culturelle et jouent le jeu du partenariat mis au service de la culture, de son ingénierie et du territoire. Cette année, l’inauguration était placée sous le signe de l’engouement avec un rendez-vous mobilisateur organisé dans le nouveau bâtiment du Vent des Forêts. Et pour cause, l’association, propriétaire d’une ancienne ferme de 1 300 mcomposée de quatre granges est engagée dans un vaste programme de réhabilitation pour y créer des lieux de vie et d’échanges. La phase deux sera d’ailleurs lancée en octobre prochain pour un chantier prévisionnel de neuf mois autour de l’aménagement d’un espace pédagogique pour un montant de 600 000 euros. Reste à trouver les 20% d’autofinancement pour Pascal Yonet, qui armé de son bâton de pèlerin, fait le tour des entreprises pour convaincre de nouveaux mécènes. Le groupe Hochland (fromagerie Hutin) à Dieue-sur-Meuse a été le premier à se mobiliser sur la durée avec cette association artistique qui est tournée plus que jamais vers les acteurs économiques. L’enjeu est de nouer des partenariats avec d’autres entreprises autour de leur politique RSE pour «faire communauté».