Mâcon : Aquila RH recrute local pour des vendanges encadrées et motivées

Depuis quatre ans, Aquila RH accompagne les domaines viticoles dans leurs besoins en recrutement et met un fort accent sur les vendanges depuis deux ans. «Je veux montrer aux viticulteurs que l’on peut trouver une main d’œuvre locale, mais qu’il faut déployer des moyens pour ça», explique Lauriane Ducrozet, directrice de l’agence Aquila RH de Mâcon.

En effet, de nombreux domaines ont recours à des prestataires plus ou moins professionnels qui pratiquent des tarifs inférieurs au SMIC horaire. «Ils proposent un prix de l’hectare et se débrouillent pour trouver des personnes n’importe où. Souvent, ils n’ont aucune connaissance ou aucun respect pour la législation». Lauriane Ducrozet rappelle qu’en cas de contrôle, les propriétaires de domaine encourent une amende voir même des poursuites pénales. 

Un recrutement rigoureux pour des vendangeurs fiables

En 2024, la dirigeante de l’agence de travail temporaire a ainsi elle-même conduit une navette, tôt le matin et en milieu d’après-midi, pour transporter les vendangeurs de Mâcon jusqu’au domaine qui avait besoin de leurs bras. «De nombreuses personnes se retrouvent éloignées de l’emploi parce qu’elles n’ont pas de solution de mobilité. C’est un vrai sujet, car sans permis et sans voiture, il devient difficile de trouver un emploi». Aquila RH a ainsi pu trouver la vingtaine de vendangeurs nécessaires à ses clients, des hommes et des femmes âgés de 19 à 68 ans. «Toutes ces personnes se sont montrées sérieuses et n’ont pas abandonné», se réjouit Lauriane Ducrozet qui met l’accent sur la méthode de recrutement. «Même sur les postes saisonniers, on peut faire de la qualité», insiste-t-elle.

Après une présélection par téléphone, les équipes d’Aquila RH ont reçu chacun des candidats en entretien individuel, sur rendez-vous, pour s’assurer de leur capacité à honorer cette obligation. «Ça paraît basique, mais ça ne l’est pas pour tout le monde». Pendant les échanges, l’agence de travail temporaire a volontairement noirci le tableau des conditions de travail pendant les vendanges pour s’assurer de la motivation des vendangeurs potentiels. «On veut s’assurer que le candidat tiendra dans la durée, on a besoin de fiabilité. Nous avons un public qui veut s’en sortir, mais qui se retrouve écarté d’autres types de postes à cause de problèmes de mobilité ou de langue. Pour les vendanges, inutile de savoir lire». 

Primes et transport pour fidéliser les vendangeurs

Pour la campagne 2025, Aquila RH recrute près d’une cinquantaine de vendangeurs pour plusieurs domaines. Cette année encore, une navette transportera les salariés jusqu’à l’un des domaines viticoles. Après sept réunions d’information menées avec France Travail, la directrice et ses équipes ont échangé avec plus d’une centaine de candidats pour trouver celles et ceux qui affichent la motivation nécessaire pour travailler de 10 à 15 jours entre la fin août et début septembre. «Il nous faut des personnes qui seront disponibles le moment venu donc un public qui ne sera pas en emploi».

Pour récompenser les vendangeurs assidus, Aquila RH et l’un des domaines partenaires ont décidé de mettre en place une prime d’assiduité de 150 euros pour les coupeurs – porteurs et de 300 euros pour ceux qui rempliront en plus la fonction de conducteurs pour les navettes. «Nous avons aussi mis en place une prime de parrainage si un candidat fait venir un autre vendangeur qui assurera l’entièreté de sa mission».

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert