Agroalimentaire

Un marché d’intérêt local et une nouvelle cuisine centrale en vue dans la Métropole du Grand Nancy

Histoire de favoriser les circuits courts dans le secteur alimentaire en apportant une réponse concrète en termes de marchés aux agriculteurs locaux tout en répondant aux attentes du public en la matière, la Métropole du Grand Nancy vient d’approuver, en conseil métropolitain fin avril, la construction d’un Marché d’intérêt local (MIL). Dans le cadre de ce futur MIL, une nouvelle cuisine centrale intercommunale devrait voir le jour sur le territoire grand nancéien à l’horizon 2029. L’implantation pourrait se faire dans le secteur de Marcel Brot à Nancy.

© DR. Une nouvelle cuisine centrale et un marché d’intérêt local devraient voir le jour à l’horizon 2029 sur le territoire grand nancéien.
© DR. Une nouvelle cuisine centrale et un marché d’intérêt local devraient voir le jour à l’horizon 2029 sur le territoire grand nancéien.

Un marché d’intérêt local et une nouvelle cuisine centrale ! À l’occasion de son dernier conseil métropolitain du 24 avril, la Métropole du Grand Nancy a approuvé le lancement de ces deux projets. Objectifs : booster les circuits alimentaires de proximité en assurant des marchés aux agriculteurs locaux et favoriser la transition alimentaire en répondant aux nouvelles attentes des consommateurs.

«Notre territoire connaît aujourd'hui une très faible autonomie alimentaire. Seulement 1 % de la consommation en produits agricoles est couverte par la production locale. L’agriculture reste un des piliers de notre économie et de nos territoires. Depuis des années, les agriculteurs français souffrent d’une situation économique et sociale difficile, mettant en danger la viabilité de leur activité. Le nombre d’exploitations a ainsi diminué de 23 % en Meurthe-et-Moselle depuis 10 ans et cette baisse pourrait s’intensifier dans les prochaines années avec le départ en retraite de plus de 40 % des exploitants agricoles d’ici 2035. L’enjeu réside aussi dans la préservation de notre modèle lorrain de polyculture-élevage, offrant des avantages agronomiques et environnementaux démontrés», explique la Métropole du Grand Nancy.

«Parallèlement, les crises économiques, sociales, climatiques, géopolitiques menacent notre sécurité alimentaire, et nous rappellent l’importance de construire des circuits de proximité pour sécuriser les approvisionnements alimentaires en local.»

Le projet de MIL est né dans le cadre du Projet Alimentaire Territorial (PAT) Sud 54 et vise à créer une dynamique régionale en adoptant une définition du local qui se veut plus large donc créatrice de débouchés pour les produits agricoles du Grand Est.

4 hectares dans le secteur de Marcel Brot

«Le MIL apportera aux professionnels des solutions logistiques et tertiaires, aujourd’hui manquantes, pour favoriser notamment la commercialisation des produits alimentaires locaux et de saison et aider à développer les circuits de proximité. Des espaces d’incubation et des équipements techniques seront également développés pour répondre aux besoins des entreprises du secteur qui souhaitent innover ou se former aux compétences alimentaires de demain.»

Une hypothèse d’implantation, sur près de 4 hectares, est aujourd’hui à l’étude sur le territoire nancéien dans le secteur de Marcel Brot. Le MIL verra l’objet d’une délégation de service public (qui devrait être validée à la fin de l’année). Le lancement de la première phase de travaux pourrait intervenir au début de 2028.

La future cuisine centrale annoncée devrait prendre place dans ce périmètre à l’horizon 2029. «Cette nouvelle cuisine centrale remplacera les deux actuelles de la Ville de Nancy et celle de Jarville-la-Malgrange qui sont obsolètes et ne seront plus opérationnelles en 2029. La nouvelle cuisine centrale doit donc être livrée en juillet 2029 pour une mise en service opérationnel en septembre 2029.»

Investissement annoncé au total pour le MIL (avec la cuisine centrale) : 64 M€ HT. La Métropole du Grand Nancy a annoncé solliciter des subventions auprès du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, de la Région Grand Est, de l’Union européenne et de l’État dans le cadre du pacte État-Métropole.