Vent des Forêts : le sentier du mécénat en pleine construction

«Dire merci aux différents financeurs, valoriser le lien public et privé mais aussi créer une dynamique pour les tranches 2 et 3 des travaux à venir.» C’est tout l’enjeu de l’inauguration orchestrée par Pascal Yonet, le directeur artistique du Vent des forêts qui fait rimer depuis vingt-sept ans art contemporain et ruralité. Ce 22 mai, les partenaires publics que ce soient le GIP Objectif Meuse, le département de la Meuse, la région Grand Est, les collectivités locales et les services de l’État feront donc le déplacement à Lahaymeix, petit village meusien, ainsi que les mécènes privés engagés dans le chantier d’ampleur initié par le Vent des Forêts. Propriétaire d’une ancienne ferme de 1 300 m² composée de quatre granges, l’association labellisée centre d’art contemporain d’intérêt national a démarré en 2023 un chantier de réhabilitation. La première tranche vient de se terminer avec près de 530 000 euros investis. Ce nouvel espace permettra de créer un lieu d’accueil pour les artistes mais également des espaces de stockage. Depuis trois ans, un travail a été conduit auprès de partenaires privés pour tenter de les convaincre de participer à cette aventure culturelle rurale. Certains ont d’ailleurs sauté le pas à l’image des groupes Hutin, Valeco, Yzico, quand des PME ont également joué le jeu via la Fondation du patrimoine. Le chantier qui marque «un tournant» pour l’association doit se poursuivre avec deux autres tranches programmées avec l’espace pédagogique en 2025-2026 pour une enveloppe de plus de 330 000 euros puis le bâtiment principal entre 2026 et 2027 pour un montant de 1,9 million d’euros.

Créer des ponts avec les entreprises

Le club des entreprises s’engagent en Meuse animé par la CCI Meuse- Haute-Marne participera à l’inauguration, avec la volonté de créer un lien entre l’outil et les chefs d’entreprise locaux. «L’idée est de parler du mécénat d’entreprise mais aussi de rappeler les actions autour de la politique RSE», explique Guillaume Bondant, le responsable du service appui aux entreprises de la CCI Meuse Haute-Marne. Du côté du patron de la chambre consulaire, l’enjeu à terme est que «les dirigeants ne limitent pas la question du mécénat aux associations culturelles mais s’ouvrent aussi au champ social et sociétal», confie Richard Papazoglou. En tout état de cause, en mettant en avant l’avancée du chantier, Pascal Yonet souhaite passer quelques messages : «Rendre concret le chantier et notre action tournée vers la production.» Au-delà des défiscalisations possibles, le Vent des forêts souhaite rappeler «mettre à disposition ses locaux», avec la ferme volonté de faire venir les dirigeants pour des réunions, pour des visites guidées sur ses 45 km de sentiers et rendre accessible ses 150 œuvres disséminées au cœur de 5 000 hectares de forêts.