3 questions à Anne Guth, cofondatrice de Petit Véganne

Le marché européen des alternatives végétales est florissant. Les difficultés rencontrées viennent d’un manque d’accompagnement de l’UE auprès des «petites entreprises de demain ».

3 questions à Anne Guth, cofondatrice de Petit Véganne

Vos produits sont-ils distribués ailleurs en Europe ?

Oui, notamment dans les pays limitrophes et en Allemagne où les gens sont sensibilisés aux alternatives végétales et où les gouvernements soutiennent les entreprises qui les développent. Ils sont en avance sur la France. La plupart de ceux avec qui nous travaillons sont venus vers nous sans que l’on ait eu à démarcher. La demande a été croissante très rapidement.

Comment avez-vous réussi à vous imposer sur ces marchés étrangers ?

Le succès de nos produits auprès des consommateurs tient à la qualité de leur composition et à leur goût qui rivalisent avec ceux de nos concurrents. Quant aux aides européennes tel que le Feader, elles nous permettent d’investir dans notre outil de production.

Donc l’UE vous soutient financièrement ?

Certes, mais en tant que petite entreprise, au-delà du secteur du végétal, nous en aimerions plus. Nous, entrepreneurs, sommes soumis aux mêmes lois que les grands groupes industriels. Si je ne m’étais pas associée, malgré notre succès, j’aurais arrêté. C’est épuisant et difficile de se conformer à l’exigence des administrations françaises et européennes sans être accompagné.

Nhälâ MANGOT

(*) interview réalisé en partenariat avec RCN et le Medef 54.