3 questions à Jérémy Lagrue, directeur et fondateur de SFE Process.

À trois mois des élections européennes, l’univers entrepreneurial local est directement concerné par l’impact des futures politiques à venir.

(c) SFE Process
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Quelle place occupe l’Union Européenne vis-à-vis de votre entreprise ?

La réglementation de l’UE nous impacte peu directement. En revanche, elle manque d’efficacité. En politique, il peut se passer cinq ans avant que soit prise une décision. Je ne peux pas attendre une restriction de l’utilisation du pétrole pour l’extraction d’arômes alimentaires pour développer mon entreprise. Nous devons prendre des initiatives.

Comment faites-vous pour faire exister votre entreprise au sein du marché commun ?

Les tarifs de nos concurrents européens sont alignés aux nôtres car nos coûts sont identiques. On se différencie par l’accompagnement, le délai de livraison, non par le prix. En revanche, on est confronté à une concurrence extra-européenne déloyale qui arrive à vendre à prix attractifs des machines non conformes à la réglementation européenne.

Les élections de juin représentent-elles des enjeux particuliers pour votre entreprise ?

L’entreprise est encore trop petite pour pouvoir consacrer du temps et de l’argent pour faire du lobbying politique. Avant de se montrer plus contraignante avec nos entreprises, essayons déjà de faire respecter les règles existantes à nos frontières, que l’on exige la même conformité pour les produits extra-européens.

Nhälâ MANGOT

(*) : interview réalisée en partenariat avec RCN et le Medef 54