À l’aube du grand remplacement ?

À l’horizon 2035, les robots automatisés et créatifs seront légion ! Pas impossible de voir apparaître des artisans version Robocop où l’intelligence de la main aujourd’hui prisée et s’affichant comme la valeur ajoutée de l’humain avec un grand H pourrait être le fait d’une Intelligence artificielle (IA) créative, démultipliée et nourrie de connaissances exponentielles, dotée d’émotions liées et mixées à une automatisation robotique.

L’ère du grand remplacement est annoncée par les sachants et prophètes de l’IA. Science-fiction, réalité loin d’être virtuelle, scénario catastrophe, évolution version sens de l’histoire ? La question est posée mais les réponses réelles semblent encore à trouver et notamment d’un point de vue éthique.

Le recours aujourd’hui à l’externalisation et à la sous-traitance des fonctions support de l’entité entreprise est en plein boom, déjà nourrie et pilotée sans que l’utilisateur s’en aperçoive réellement par l’écosystème de l’IA. L’IA dite générative s’impose aujourd’hui comme un outil incontournable.

D’après l’édition 2025 de l’enquête «State of Intelligent Automation : Générative AI Confessions and AI Wishlist» menée par la multinationale spécialisée dans l’IA, Abbyy, 76% des entreprises françaises ont déjà intégré l’IA générative dans leurs process internes, un taux jugé équivalent observé aux États-Unis et en Allemagne.

Quid du marché des outils et services aux entreprises face à cette mouvance ? Ce marché morcelé et disparate regroupe une grande variété d’activités. Des spécialistes, aux scientifiques en passant par les techniques, les entreprises de services de tout ordre s’affichent toujours comme le secteur en pole position en matière de création d’entreprise ou d’activité. Dans les différentes études ayant attrait aux opportunités de création de business, les services aux entreprises arrivent quasiment à égalité avec les services à la personne.

Cette innovation servicielle, comme la qualifie la Direction générale des entreprises, fait face aujourd’hui à cette déferlante de l’IA générative.

Reste que demain avec l’annonce de la révolution culturelle et économique de l’IA dite créative actuellement en marche, et sources d’opportunités d’affaires pour celles et ceux qui la maîtrise, l’écosystème va devoir se poser rapidement la question de son utilisation. Un nouvel outil au service de l’humain ou un véritable substitut ? Des garde-fous et un cadre semblent devoir se mettre en place rapide. La tentation est grande...