A La Réole, Glucksmann défend "le travail" et "l'amour de la France"
Raphaël Glucksmann a renforcé samedi une nouvelle fois sa stature présidentielle, en promettant de "remettre le travail au coeur du contrat social" et d'"assumer de parler de...

Raphaël Glucksmann a renforcé samedi une nouvelle fois sa stature présidentielle, en promettant de "remettre le travail au coeur du contrat social" et d'"assumer de parler de son amour pour la France".
Dans un discours devant plusieurs centaines de personnes, au premier jour des Rencontres de Place Publique à La Réole (Gironde), l'eurodéputé, qui défend une ligne pro-européenne et anti-LFI, a promis de "remettre le travail au coeur du contrat social".
Si l'obsession de la gauche n'est pas de comprendre pourquoi "les travailleurs de toutes les terres socialistes et communistes basculent en masse pour le Rassemblement national, et bien la gauche n'a aucune chance de revenir au pouvoir", a asséné Raphaël Glucksmann, que certains sondages placent aux portes du second tour de la présidentielle.
"Pouvoir vivre de son travail, c’est la première attente des Français", a-t-il estimé, jugeant que le premier geste d’un gouvernement de gauche "sera d’organiser une grande conférence sociale pour obtenir des hausses générales des salaires".
Il a prévu de rencontrer syndicats, entrepreneurs et travailleurs pour aboutir à un projet présidentiel en juin prochain, et également évoqué l'interrogation des Français qui se sont tournés vers l'extrême droite "sur l'amour réel que porte la gauche à la France".
"Il faut assumer de porter notre vision de ce que c'est qu'être Français, de partager notre amour de ce qu'est la France, son histoire", a-t-il insisté.
"Si nous ne faisons pas cela, nous ne pourrons pas gagner les élections et nous ne mériterons pas de les gagner", a-t-il encore affirmé.
Il n'entend pas faire alliance aux prochaines élections avec LFI: "nous ne partirons pas dans ce combat pour la défense de la démocratie avec ceux qui ne font pas la différence entre la démocratie et la dictature".
"Notre ligne n'est pas encore comprise par tout le monde, mais nous n'en changerons pas, c'est la seule ligne qui correspond à nos principes et la seule ligne qui peut l'emporter", a-t-il affirmé.
Alors que le Premier ministre Sébastien Lecornu doit annoncer son gouvernement dans les prochains jours et prononcer sa déclaration de politique générale mardi, Raphaël Glucksmann s'est montré réservé. Renoncer à l'usage de l'article 49.3 de la Constitution est "un pas important" de la part du Premier ministre mais "pas suffisant".
"La censure n'est pas un objectif en soi", mais le Premier ministre doit proposer une politique en rupture par rapport aux huit années de macronisme "et qui va dans un sens de plus de justice fiscale", pour éviter d'être sanctionné, a-t-il expliqué.
Pour Raphaël Glucksmann, dont la formation politique compte deux députés qui siègent avec le PS, "on ne doit pas faire la fine bouche" sur le 49.3, mais "le parlementarisme ce n'est pas un chef de gouvernement qui dit je suis Ponce Pilate" et s'en lave les mains.
Il réclame des "éléments tangibles pour qu'on s'oriente vers un compromis".
77PE8KE