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Appel à la création d'un observatoire national des féminicides

La Fondation des femmes a appelé jeudi à la création d’un observatoire national des féminicides, jugeant la situation actuelle "alarmante" et dénonçant la "démobilisation" des...

La Fondation des femmes appelle à la création d’un observatoire national des féminicides, jugeant la situation actuelle "alarmante" et dénonçant la "démobilisation" des pouvoirs publics sur cette question © Charly TRIBALLEAU
La Fondation des femmes appelle à la création d’un observatoire national des féminicides, jugeant la situation actuelle "alarmante" et dénonçant la "démobilisation" des pouvoirs publics sur cette question © Charly TRIBALLEAU

La Fondation des femmes a appelé jeudi à la création d’un observatoire national des féminicides, jugeant la situation actuelle "alarmante" et dénonçant la "démobilisation" des pouvoirs publics sur cette question. 

Cet appel, lancé conjointement par l'Union nationale des familles de féminicides (UNFF), survient dans un contexte de hausse de 11% sur un an des féminicides conjugaux enregistrés en 2024 avec 107 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.

"L’année 2025 s’annonce tout aussi meurtrière: les mois d’octobre et novembre ont compté 26 féminicides en deux mois, soit un tous les deux jours", soulignent les deux organisations dans un communiqué.

Or "ces féminicides ne sont pas une fatalité" mais "sont le résultat de dysfonctionnements connus, répétés, documentés", ajoutent-elles. 

Les outils de lutte contre les féminicides existent (bracelets anti-rapprochement, ordonnances de protection, téléphones grave-danger, dispositifs d’écoute...) mais ils "ne fonctionnent que s’ils sont financés, pilotés, évalués, améliorés dans la durée", insistent la Fondation des femmes et l'UNFF appelant à la création d'un "observatoire national des féminicides en capacité de fournir un suivi et une évaluation des politiques publiques et leurs effets".

À la suite des nouveaux chiffres de féminicides de 2024, le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez a estimé que la situation était "insupportable" et a assuré que la mobilisation des policiers et des gendarmes était "totale". 

La ministre déléguée chargée de l’Égalité femmes hommes Aurore Bergé a de son côté reconnu un "échec collectif" face aux féminicides qui continuent d'être commis en France, appelant à une "révolution culturelle" de la part de l'ensemble de la société. 

Elle a espéré que le projet de loi-cadre sur les violences faites aux femmes, visant à "mieux former, mieux détecter, mieux prévenir et mieux sanctionné", soit inscrit à l'ordre du jour parlementaire "dès que cela sera possible".

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