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Arrageois : Haägen-Dasz accélère sur la voie de la décarbonation

À Tilloy-lès-Mofflaines près d'Arras, Haägen-Dasz nous a ouvert les portes de son site de production le 19 juin dernier. Plongée dans les coulisses de ce géant des crèmes glacées, pleinement engagé dans une politique de décarbonation.

© Haägen-Dasz
© Haägen-Dasz

Le mastodonte Haägen-Dasz fait partie intégrante du paysage arrageois depuis qu'il a posé ses valises en... 1992. A l'époque, l'usine employait 82 collaborateurs. Aujourd'hui, le site de 25 000 m² compte 550 personnes. Chaque année, l'usine produit 75 millions de litres de crème glacée. Un volume conséquent rendu possible par les dix lignes de production accompagnées de deux lignes de process (pasteurisation).

La production de glaces - comprenant principalement la transformation et l'assemblage - se répartit entre quatre formats de produit : 50% du volume de production est dédié au format de glace familial, 30% aux minipots, 10% aux bâtonnets, et 10% pour les bucks à destination des boutiques. Les parfums les plus vendus sont la vanille, le belgium chocolate, la fraise, le macadamia, le salted caramel et enfin le green tea, le tout dernier parfum. Une deuxième ligne dédiée aux pots de format familial devrait intégrer le site arrageois.

© Haägen-Dasz

Export dans 90 pays

Le site est également doté d'un service de recherche et développement (R&D) qui réunit lui 50 collaborateurs de plus de 20 nationalités différentes. «Arras est un carrefour stratégique européen. Et au delà de la position géographique, la disponibilité des ingrédients laitiers est importante dans la région, notamment le lait et le sucre. Nos produits viennent de France en très grande majorité», précise Nicolas Cayeux, directeur de l'usine. Une vingtaine de camions de crème ainsi qu'une dizaine de camions de lait desservent le site chaque semaine. La production à Tilloy-lès-Mofflaines est ensuite exportée dans plus de 90 pays à travers l'Europe, l'Asie, l'Amérique Latine, l'Afrique du Nord et enfin l'Australie au rythme d'une centaine d’expéditions par semaine. «L'Europe représente à peu près 40% du volume. Nos principaux marchés hors Europe sont la Corée du Sud, Taiwan et Hong-Kong», précise le directeur.

Sur la voie de la décarbonation

La démarche de décarbonation d'Haägen-Dasz est déjà bien engagée du côté d'Arras. Le site est doté de deux méthaniseurs, le deuxième étant actuellement en phase de test ; son démarrage est prévu à l'automne. «Sa fonction première est l'assainissement de l'eau, ce qui représente entre 400 et 500 m3 d’eau par jour». Le géant glacier a aussi investi dans une chaudière bioénergie : «C'est l'équipement qui nous a le plus fait réduire la consommation de gaz. Depuis 2024 désormais, nous sommes capables d’utiliser du biogaz» se félicite l'intéressé. Le site arrageois est aussi doté de sa propre station d'épuration.

Au total, la politique de décarbonation représente déjà 7 millions d'euros d'investissement pour le groupe. «Depuis 2021, nous avons accéléré la dynamique avec 100% d'achats d'électricité renouvelable. L'objectif est clair : réduire de 30% les gaz à effet de serre d'ici 2030 et atteindre la neutralité carbone à horizon 2050». D'autres sujets sont en cours de réflexion, notamment la pose de panneaux photovoltaïques. Haägen-Dasz ambitionne donc de sortir progressivement des énergies fossiles et vise l'autosuffisance en gaz.

© Haägen-Dasz
L'inauguration du deuxième méthaniseur a eu lieu le 19 juin dernier. © Haägen-Dasz

Comment sont fabriquées les glaces ?

La production de glaces sur le site arrageois suit un process bien précis : après la livraison des matières premières, suivent le stockage des matières, le mélange, et la pasteurisation-homogénéisation. Viennent ensuite les étapes de stockage du mix, le freezer (à -5 degrés), l'incorporation des particules, le dosage puis la mise dans le tunnel (à -40 degrés). Une fois ce processus terminé, les glaces passent par le packaging, la palletisation, le stockage et enfin l'expédition.

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