Audresselles investit 3,1 millions d'euros dans une station d’épuration
À l’horizon 2026, Audresselles remplacera sa station d’épuration obsolète par un équipement moderne de type boues activées, capable de traiter les eaux usées et pluviales de 2 700 équivalents habitants. Un projet de 3,1 millions d’euros soutenu par l’État et l’Agence de l’eau.

À Audresselles, une station d’épuration de type boues activées va être construite, d’ici à l’été 2026. «Le traitement de l’eau s'y fera naturellement. Ce sont des bactéries qui vont dégrader les polluants azotés et carbonés, et ce, sans ajout de produits chimiques. C’est essentiel, puisqu’une fois les eaux traitées et désinfectées, elles sont rejetées dans la Manchue, avant de rejoindre la mer», explique, ce 28 août, David Pintenat, d’Amodiag Environnement. Le bureau d’études est chargé d’accompagner la commune, mais aussi, la communauté de communes de la Terre des 2 caps, dans la construction de cet équipement flambant neuf.
La station traitera les eaux usées et les eaux pluviales de 2 700 équivalents habitants. «Audresselles est une petite commune. 600 habitants étaient recensés en 2022. Cependant, il nous faut une station d’épuration avec une grande capacité de traitement, car en été, la population est multipliée par quatre avec l’afflux de touristes», partage Antoine Benoît, maire d’Audresselles.
Un soutien financier
C’est un projet conséquent, puisque 3,1 millions d’euros sont mis sur la table. Un peu plus de 2,8 millions d’euros vont servir aux travaux de construction et le reste au frais supplémentaires comme la maîtrise d’œuvre, les études de sol, les raccordements… «Pour ce projet, financièrement, nous avons eu la chance de compter sur le soutien de l’agence de l’Eau-Artois-Picardie, de l’État et de la communauté de communes. Sans cela, nous n’aurions jamais pu construire ce type d’infrastructure», confesse la maire de la commune.
Entourée de zones naturelles protégées, la commune d’Audresselles va construire cette station d'épuration en lieu et place de l'actuelle, jugée obsolète. «Le terrain disponible étant restreint, nous avons longuement réfléchi à la meilleure façon d’optimiser l’espace afin d’y intégrer le bassin de stockage et de restitution, le bassin d’aération, le clarificateur ainsi que le local d’exploitation», explique David Pintenat.
Une construction imposée par l’État
La commune n’avait pas forcément prévu cet investissement. «C’est l’Etat qui nous l’a imposé, car notre station d'épuration actuelle, qui est une lagune composée de trois grands bassins, ne répond plus aux normes sanitaires. Ce type d’infrastructure ne se fait plus», témoigne le maire d’Audresselles.
Les travaux sont en cours. L’un des trois bassins de la lagune a été asséché et ses boues évacuées. Ainsi, le groupement Wangner-Wolf, qui a été retenu suite à la procédure de consultation des entreprises, a entamé le terrassement en mars. «À présent, nous sommes sur les études de sol», souligne David Pintenat. Une étape essentielle pour connaître la composition du sol et sa portance. «Nous avons hâte que l’infrastructure voit le jour, car en attendant, avec l’assèchement d’un des bassins, notre lagune fonctionne en mode dégradée», conclut Antoine Benoît, maire d’Audresselles.