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Budget: sans mesures significatives de "justice fiscale", le débat "s'arrêtera très vite", menace Vallaud (PS)

Le chef des députés PS Boris Vallaud laisse planer la menace d'une censure du gouvernement si les macronistes ne se montrent pas "capables de justice fiscale" lors de l'examen de la partie recettes du budget 2026 de l’État...

Boris Vallaud, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, le 8 septembre 2025, avant le vote de confiance sur le gouvernement Bayrou © Bertrand GUAY
Boris Vallaud, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, le 8 septembre 2025, avant le vote de confiance sur le gouvernement Bayrou © Bertrand GUAY

Le chef des députés PS Boris Vallaud laisse planer la menace d'une censure du gouvernement si les macronistes ne se montrent pas "capables de justice fiscale" lors de l'examen de la partie recettes du budget 2026 de l’État, qui doit commencer vendredi dans l'hémicycle de l'Assemblée.

"Si le bloc central n'est pas capable de voter la taxe Zucman, cet impôt minimal et indispensable sur les très hauts patrimoines, s'il n'est pas capable de voter l’ISF sur les milliardaires, sur lequel nous avons travaillé et que nous proposerons, s'il n'est pas capable de justice fiscale, je ne suis pas sûr qu'il sera possible de discuter de la suite", indique M. Vallaud dans une interview au Parisien parue jeudi.

"Tout est possible. Nous nous sommes réservé la possibilité de sanctionner à tout moment", ajoute le député des Landes.

"Beaucoup de choses vont se jouer dès ce weekend, lors de l'examen des recettes en séance" à l'Assemblée, précise-t-il.

"Les macronistes ont 48 heures pour dire les concessions qu'ils sont prêts à nous accorder", indiqué de son côté à l'AFP le chef de file du PS sur le budget Philippe Brun. 

"Si nous ne votons pas la première partie alors il n'y aura pas de budget", insiste-t-il.  

Lors du récent examen en commission (qui précède l'examen dans l'hémicycle à l'Assemblée et fait office de répétition générale) de la partie recettes du budget de l'Etat pour 2026, ce texte a été largement rejeté par les députés. 

Et les socialistes, clés de la survie du gouvernement de Sébastien Lecornu qu'ils ont fait le choix de ne pas censurer la semaine dernière, ont fait part de leurs réserves.

La taxe Zucman visant les "ultra-riches" et le rétablissement de l'ISF ont en effet été rejetés par les macronistes.

"Le compte n'y est pas. La justice fiscale n'est pas au rendez-vous et fait peser sur les classes moyennes et populaires des efforts qui ne sont pas demandés aux milliardaires et aux multinationales", insiste Boris Vallaud dans Le Parisien.

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