Déchets radioactifs

Cigéo : augmentation du coût du projet de l’enfouissement nucléaire à Bure

Le coût du projet Cigéo, qui vise le stockage en profondeur des déchets radioactifs à haute activité et à vie longue, est revu à la hausse.

© CCI Meuse Haute-Marne.
© CCI Meuse Haute-Marne.

Situé à Bure dans la Meuse, à la frontière avec la Haute-Marne, le projet Cigéo (Centre industriel de stockage géologique) vise à construire un site souterrain à 500 mètres de profondeur, dans une couche d’argilite (mélange d'argile et de quartz) stable, capable de confiner les déchets radioactifs sur des centaines de milliers d’années. Il a pour but de garantir la sécurité à long terme des populations et de l’environnement, même en cas de rupture des barrières de confinement.

Initialement estimé à 25 milliards d’euros en 2016, le coût du projet pourrait atteindre entre 26,1 et 37,5 milliards d'euros, d’après la nouvelle estimation financière de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) publiée récemment. Ce réajustement marque une hausse de 4,4 % à 50 % par rapport au coût acté par Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, du développement durable et de l'énergie en 2016. En tenant en compte de l’inflation, le coût s'établit entre 32,8 et 45,3 milliards d'euros.

Déchets concernés

Porté par l’Andra, le projet Cigéo a été conçu pour l’enfouissement des déchets HA (Haute Active) et MA-VL (Moyenne Activité à Vie Longue), produits principalement par les centrales nucléaires, les installations de recherche (CEA) et le retraitement du combustible usé (Orano La Hague).