Baromètre France Active et Fédération bancaire française – OpinionWay
Dans les Hauts-de-France, de plus en plus de femmes souhaitent entreprendre
L'étude France Active – Fédération bancaire française menée par Opinionway révèle, qu'en 2024, 47% des entrepreneurs soutenus par France Active sont des femmes dans la région Hauts-de-France. Si ce chiffre montre une envie d'entreprendre qui explose chez les femmes, le passage à l’action est quant à lui en net recul.

L’envie d’entreprendre n’a jamais
été aussi forte chez les femmes en 2024, c'est ce que révèle
l'étude France Active – Fédération bancaire française menée
par Opinionway. Au total, 47% des entrepreneurs soutenus par France
Active dans les Hauts-de-France sont des femmes, soit 470 femmes,
bénéficiant notamment de la Garantie Égalité Femmes.
«L’accompagnement joue un rôle
clé dans la pérennité des entreprises, témoigne Fanny Gérome,
directrice générale adjointe de France Active. Nous pensons que
l’entrepreneuriat féminin est un enjeu de société, c’est
pourquoi depuis plus de 15 ans avec le soutien du Secrétariat d’État
à l’Égalité entre les femmes et les hommes et la FBF nous
accompagnons les femmes, en leur facilitant l’accès à la création
d’entreprise. Toute femme qui souhaite entreprendre doit pouvoir
avoir les mêmes chances que son homologue masculin, c’est un
devoir qui doit concerner la société tout entière». Cet
accompagnement porte ses fruits : leur taux de réussite est
bien supérieur à la moyenne nationale avec 93% des femmes
entrepreneures soutenues par France Active sont toujours en activité
après trois ans (versus 75% en moyenne- source :
Insee 2023).
Créer son entreprise mais...
Dans ce constat, et malgré un
environnement économique incertain, l’entrepreneuriat attire de nombreuses femmes qui considèrent
qu’être son propre patron est plus motivant (59%) qu’être salariée (41%), soit +11 points par rapport à 2024,
un chiffre qui culmine à 63% chez les moins de 35 ans. De même, les
femmes voient dans la création d'entreprises avant tout un moyen de
concrétiser une idée personnelle (56% soit +10 pts versus 2024) et
de donner plus de sens à leur vie professionnelle (57%, +12pts
versus 2024).
Malgré cette dynamique, le nombre de
femmes prêtes à franchir le pas recule : seule une femme active sur
cinq (21%) envisage de créer, un jour, sa propre entreprise, soit 6
pts de moins qu’en 2024.. Et parmi celles-ci, seulement une sur
cinq. espèrent se lancer à court ou moyen terme. La peur de l’échec
est particulièrement importante avec un tiers des femmes qui le
redoutent, soit une hausse de 9 pts en un an.
Des idées reçues à combattre
Si les femmes sont de plus en plus
motivées à créer leur entreprise, deux idées reçues persistent.
La première repose sur le manque d'argent pour entreprendre :
46% des femmes estiment manquer du capital de départ, 37% pensent
qu’elles ne trouveront jamais le financement nécessaire et 34%
considèrent qu’il est plus difficile pour une femme d’obtenir un
prêt bancaire. Autre idée reçue qui paralyse le grand saut de
l'entrepreneuriat : le risque et la complication de la création.
Au total, 46% pensent que les démarches administratives sont trop
complexe, 34% des femmes ont peur d’échouer et 21% n’osent pas
se lancer par manque de confiance en elles.
Ces chiffre sont révélateurs d'une place timide de la femme dans l'entrepreneuriat mais une progression prometteuse. «De manière générale, les personnes interrogées pensent que la sensibilisation dès l’école pour déconstruire les stéréotypes, les programmes d’accompagnement, de formation et de mentorat et la promotion de modèles féminins inspirants ne peuvent qu’être bénéfiques pour inciter davantage de femmes à se lancer dans l’entrepreneuriat», explique France Active.