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Transfrontalier

Des élus meurthe-et-mosellans dénoncent l’immobilisme de la conférence intergouvernementale franco-luxembourgeoise

À l’instar d’autres élus du Nord lorrain, plusieurs représentants de l’exécutif départemental dénoncent l’immobilisme de la conférence intergouvernementale franco-luxembourgeoise, qui s’est tenue le 11 décembre et en appellent à la mise en œuvre d’une politique transfrontalière crédible.

© DR. Une cinquantaine d’élus du Nord Lorrain dénoncent l’immobilisme de la Conférence intergouvernementale franco-luxembourgeoise.
© DR. Une cinquantaine d’élus du Nord Lorrain dénoncent l’immobilisme de la Conférence intergouvernementale franco-luxembourgeoise.

Quinze ans déjà, joyeux anniversaire et joyeux immobilisme ! Derrière le trait d’humour, cela rit jaune du côté des élus du Nord lorrain. Une cinquantaine d’entre eux viennent de signer un communiqué commun suite à la 8e conférence intergouvernementale franco-luxembourgeoise qui s’est tenue le 11 décembre au Luxembourg.

«Cette instance qui fête ses quinze ans devait enfin répondre aux défis des territoires transfrontaliers. Une fois encore, elle n’a rien apporté alors que les problématiques et les enjeux sont connus : saturation des mobilités, pression foncière, déséquilibres territoriaux, tensions sur les services publics, dépendance croissante au Luxembourg», expliquent les signataires.

Compensation financière essentielle

Deux priorités sont mises en avant pour «refonder une relation franco-luxembourgeoise» : mettre en place une compensation financière transfrontalière juste et pérenne «indispensable pour faire face aux surcoûts liés aux mobilités, aux infrastructures et aux services publics et pour corriger le déséquilibre fiscal actuel» et construire une stratégie d’aménagement du territoire ambitieuse «garantissant un développement équilibré de part et d’autre de la frontière en évitant que nos communes ne deviennent des cités-dortoirs».

«L’heure n’est plus aux constats : parlementaires, régions, départements et communes doivent désormais se mobiliser ensemble pour obtenir cette compensation financière essentielle et porter la stratégie d’aménagement dont dépend l’avenir du Nord lorrain».

En novembre dernier, le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle avait adopté un rapport portant un plaidoyer pour faire évoluer la coopération franco-luxembourgeoise et permettre un développement transfrontalier plus concerté mais surtout plus égalitaire.

Aujourd’hui, quatre intercommunalités du Nord lorrain sont dans le top 10 des territoires français les plus inégalitaires avec un écart grandissant entre les plus hauts et les plus bas salaires. Quand le marché de l’emploi luxembourgeois poursuit son expansion, avec 50 000 travailleurs frontaliers supplémentaires attendus d’ici 2035, celui des territoires français transfrontaliers est en crise.