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Des scooters électriques pour les apprentis du CFA Jean Bosco

Le CFA Jean Bosco se dote de 147 scooters électriques proposés à ses apprentis sur 13 sites des Hauts-de-France, en zone rurale. L'UFA de Bohain-en-Vermandois au nord de l'Aisne vient de recevoir 13 premiers scooters, fabriqués non loin de là par l'entreprise Mob-ion à Guise via une solution durable et locale. Une solution qui va aussi permettre aux apprentis de se rendre plus facilement vers leur entreprise ou leur centre de formation.

Charles Cayrel, chef d'établissement de l'Ensemble St Antoine Ste Sophie de Bohain, Jean-François Desbonnet, directeur du CFA Jean Bosco et Christophe Turcry de Duramob avec Enzo, apprenti (à gauche).
Charles Cayrel, chef d'établissement de l'Ensemble St Antoine Ste Sophie de Bohain, Jean-François Desbonnet, directeur du CFA Jean Bosco et Christophe Turcry de Duramob avec Enzo, apprenti (à gauche).

Pas facile parfois pour un jeune apprenti de moins de 18 ans habitant à la campagne de se rendre à son centre de formation ou à son entreprise. La problématique de la mobilité dans ces territoires est bien connue comme à Bohain-en-Vermandois, près de Saint-Quentin, où une solution a été envisagée en partenariat avec l'entreprise locale Mob-ion de Guise. Celle-ci lutte contre l'obsolescence programmée en fabriquant des scooters électriques reconditionnés.

13 scooters pour l'UFA de Bohain

«En échangeant avec des parents d'élèves il y a deux ans, nous avons entendu parler de cette entreprise, nous l'avons visitée et les idées ont fusé pour avoir ces scooters électriques, resitue Charles Cayrel, chef d'établissement de l'Ensemble St Antoine Ste Sophie de Bohain. Nous espérons qu'avoir ces scooters permettra aux apprentis d'étendre l'espace géographique sur lequel ils seront amenés à candidater pour réaliser leur apprentissage et leur permettra d'aller plus facilement vers l'emploi. Il n'est pas simple de décrocher des contrats comme de se déplacer. Le CFA Jean Bosco a cru en ce projet».

147 scooters pour 13 sites du CFA Jean Bosco

Le CFA Jean Bosco, présent dans l'ensemble de la région Hauts-de-France est un CFA régional de l'enseignement catholique, hors les murs. Il fédère 56 établissements sur le dispositif apprentissage dans les cinq départements régionaux, de Loos-Lez-Lille à Château-Thierry en passant par Doullens, Guînes, Jeumont, Péronne ou encore Fruges. Du CAP au bac +5, 16 filières de formation sont ainsi proposées. Au total, 147 scooters électriques ont été réservés pour lever les freins à l'apprentissage dans 13 territoires dits «zones blanches», du Nord, du Pas-de-Calais, de l'Aisne et de la Somme. 

«Nous répondons ainsi à une préoccupation sociale, à une préoccupation environnementale avec des véhicules électriques qui seront reconditionnés à l'issue de leur utilisation pour être réutilisés de nouveau, et nous répondons à la mission de l'enseignement catholique qui est d'accompagner les jeunes dans toutes leurs dimensions et leurs difficultés», se satisfait Jean-François Desbonnet, directeur du CFA Jean Bosco. La région Hauts-de-France est partie prenante puisqu'elle finance l'opération à hauteur de 50% de l'enveloppe totale de 200 000 euros.

Ecoconception et durabilité

Les scooters seront loués pour une durée de deux ans à Mob-ion, période durant laquelle ils seront mis à disposition des apprentis concernés. Pour Christophe Turcry, ingénieur de formation et président de l'entreprise Duramob qui intègre Mob-ion, ce projet est représentatif d'une économie de performance écologique au service de l'humain. «Produire ces scooters ainsi en les reconditionnant, c'est réduire l'impact carbone de -80%, c'est maintenir une économie patrimoniale à Guise et c'est désenclaver nos territoires», indique-t-il. L'entreprise mise sur l'écoconception, la réparabilité et la remanufacturation, permettant une durée de vie prolongée des composants. Un partenariat gagnant gagnant entre elle et le CFA Jean Bosco.

Des étudiants comme Enzo qui va débuter un CAP petite enfance à la rentrée, se montrent déjà séduits par ces scooters. Il habite dans le village de Levergies. «Il n'y a qu'un seul bus le matin et un seul le soir et le trajet retour dure une heure donc oui avoir un scooter comme celui-ci me faciliterait mes déplacements», indique-t-il. Preuve que le dispositif aura son utilité très rapidement auprès des apprentis.