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Territoires

Françoise Souliman : une mission meurthe-et-mosellane accomplie

En partance pour la Haute-Savoie pour endosser un poste de haute sécurité, Françoise Souliman tire un bilan positif de son passage à la tête de la préfecture de Meurthe-et-Moselle.


Françoise Souliman rejoindra la Haute-Savoie dès le 2 septembre.
Françoise Souliman rejoindra la Haute-Savoie dès le 2 septembre.

Deux ans après son arrivée à la tête de la préfecture de Meurthe-et-Moselle, Françoise Souliman quitte donc notre département. Sur la volonté du président de la République, elle a été nommée pour une mission de sécurité dans le cadre du G7, le sommet des plus grandes puissances économiques mondiales qui se déroulera à Évian-les-Bains, du 14 au 16 juin 2026. Elle rejoindra la Haute-Savoie dès le 2 septembre. Sa mission en Lorraine fut courte mais rondement menée. Du bilan que Françoise Souliman tire de cette expérience, elle note : «nous avons bien travaillé avec mon équipe, avec cœur pour l’intérêt général». On ne peut la démentir. De l'abnégation, il y en eut. Du labeur aussi. Elle fut rapidement dans l’action dès son arrivée en Meurthe-et-Moselle, devant gérer le dossier des violences urbaines survenues à Mont-Saint-Martin. Lucide sur son engagement, ses résultats, elle assure «il est certain, on peut toujours mieux faire.»

Valeurs républicaines

Elle balaie les grands dossiers qui l’accaparèrent durant ces vingt-quatre mois «le travail transfrontalier sur le trafic de stupéfiants», «la volonté de rapprocher les élus de Meurthe-et-Moselle, de Moselle et du Luxembourg, et plus largement de tous les territoires. Toujours dans l’écoute et le respect». Évoquant l’ANRU et la réhabilitation du Haut-du-Lièvre particulièrement, Françoise Souliman passe là le relais «il faut continuer les efforts». Schéma départemental des gens du voyage «bien avancé», énergies renouvelables avec des chantiers aboutis ou à venir liés au photovoltaïque, à l’éolien, à la méthanisation en petites unités, enjeu de la décarbonation «laquelle n’aurait pas tant avancée sans le plan France relance et le Fonds vert». Parce que les questions de sécurité sont son domaine d’expertise première, Françoise Souliman est revenue sur les volets de ce paramètre. «Sur Nancy et agglomération, un grand travail a été fait avec les élus. Cela a concerné le secteur gare comme le centre-ville. La coopération police nationale-police municipale a donné de très bons résultats, notamment dans le cadre de l’arrivée du trolley et de sa sécurisation.» Relativement aux problématiques de délinquance, d’incivilités comme de violences, elle l’a redit : «au final, ce sont les valeurs républicaines qu’il faut affirmer et réaffirmer». Elle poursuit : «En Meurthe-et-Moselle, les obligations de quitter le territoire français (OQTF) ont augmenté». Françoise Souliman a évoqué «peut-être ce regret de n’avoir pas pu accompagner plus tôt des entreprises en difficulté… même si pour beaucoup d’entre elles des difficultés irréparables surviennent parce qu'elles ne les ont pas suffisamment anticipées». Elle cite le cas Api Tech, passée en un éclair du sommet au crash.

Une trajectoire émérite

On se remémorera le parcours de Françoise Souliman. Celle qui a des racines poitevines, fut, dès 1993, chargée de mission du cabinet du ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua, avant de conseiller le président du Sénat, Christian Poncelet, puis le directeur de l’Institut des hautes études de la sécurité intérieure. Elle est entrée dans le corps préfectorale en 2004. Suivit une succession de postes, sous-préfète des Alpes-Maritimes, à Draguignan, secrétaire générale de la préfecture de Haute-Garonne. En 2012, elle devient préfète déléguée pour la défense et la sécurité auprès du préfet de la région Bretagne, avant d’être nommée préfète en Haute-Marne puis en Ardèche, en Eure-et-Loir, avant la Meurthe-et-Moselle. «Dans ma mission ici, j’ai tout aimé», affirme-t-elle. Elle emporte avec elle de vrais «coups de cœur» comme «ces moments à l’opéra de Nancy, le château d’Haroué ou encore le caractère de résilience des gens du pays-haut. Et bien sûr la mirabelle !». Yves Séguy, arrivant de Saône-et-Loire, lui succède.