Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Développement économique

GIP Objectif Meuse : 25 ans d’exercice

Les Groupements d'intérêt public (GIP) Objectif  Meuse et Haute-Marne organisent conjointement une soirée privée, ce 3 décembre, à l’espace technologique de l’Andra à Bure pour fêter leurs 25 ans d’existence. A cette occasion, élus, acteurs économiques et chefs d’entreprise sont conviés. Explications avec Jérôme Dumont, président de l’établissement public meusien, né en 2000.

© Alexandra Marquet.  «Depuis vingt-cinq ans, nous avons démontré que le GIP a trouvé toute sa place dans notre département», estime Jérôme Dumont président du GIP Objectif Meuse et patron de l'exécutif meusien.
© Alexandra Marquet. «Depuis vingt-cinq ans, nous avons démontré que le GIP a trouvé toute sa place dans notre département», estime Jérôme Dumont président du GIP Objectif Meuse et patron de l'exécutif meusien.

Alexandra Marquet : Avec un budget annuel de 28 millions d’euros, est-ce que la Meuse serait différente en termes d’attractivité et de résultats économiques sans le GIP Objectif Meuse ?

Jérôme Dumont : Pour moi, c’est une évidence. Depuis vingt-cinq ans, nous avons démontré que le GIP a trouvé toute sa place dans notre département. C’est devenu un acteur économique à part entière pour soutenir l’aménagement du territoire auprès des collectivités, mais aussi le développement des entreprises. Sur la période 2008-2025, ce sont 4 800 projets qui ont été soutenus dont 1 500 portés par des entreprises pour un montant d’aides votées au global de 120 millions d’euros. D’ailleurs, quand on échange avec les entrepreneurs qui ont bénéficié des aides du GIP, ils nous disent tous qu’ils ont pu accélérer leurs projets, innover et moderniser. Le bouche-à-oreille entre dirigeants le prouve aussi, c’est toute la force de notre territoire et de notre réseau départemental. Quand on parle de réindustrialisation, on se rend compte que le GIP est une plus-value extraordinaire et là, ce n’est pas le politique qui le dit, mais bien les chefs d’entreprise qui ont bénéficié de ce soutien financier. C’est un atout pour des entreprises qui viennent s’installer en Meuse. C’est clairement un plus que les autres territoires n’ont pas. On doit encore mieux le faire connaître ce qui demande du temps.

Vous parlez depuis quelques temps de bons résultats portés par le secteur industriel. Est-ce que le GIP a contribué à cette dynamique ?

C’est difficile à évaluer mais j’en ai l’intime conviction. En tout état de cause, nous avons commandé une étude flash conduite par Ader Investissements sur une quarantaine d’entreprises aidées par le GIP en 2021 et 2022 qui a révélé en 2024 que les entreprises industrielles vont plutôt pas si mal en Meuse. Je ne veux pas faire de triomphalisme, mais je suis raisonnablement optimiste sur la situation actuelle de l’économie meusienne.

Quelle est la plus belle réussite du GIP ?

Elles sont multiples. On rêve toujours du grand soir, de l’entreprise qui va s’installer et créer des centaines d’emplois. Mais les plus belles réussites, ce sont les entreprises qui sont installées depuis longtemps et progressent petit à petit. Je pense spontanément à Realmeca, la Scop CORDM, FSM ou encore AB Méca à Ancerville. Ce sont des petites graines qu’on plante et qui poussent sans faire de bruit. Nous avons la chance d’avoir un tissu diversifié de PME qui font la fierté de notre territoire.

À l’heure du bilan, quelles sont vos priorités pour les années à venir ?

La priorité reste l’accompagnement du projet d’intérêt national Cigéo. Reste à savoir comment on va récupérer de l’emploi, comment on va créer de la richesse autour de ce projet avec des retombées attendues. C’est ma priorité. On doit profiter de cette opportunité pour développer sur le plan économique notre territoire et le réindustrialiser. Le GIP doit y contribuer avec des enjeux fondamentaux comme la transition énergétique, l’adaptation aux innovations comme l’intelligence artificielle qui ne peut pas échapper à la ruralité. Ce sont autant de perspectives qui font que nous avons encore de belles années en perspective avec un maintien du GIP dans ses organisations actuelles. Je ne peux pas conclure sans rappeler l’engagement du travail des équipes : seulement cinq personnes mobilisées pour gérer tous ces dossiers. Leur stabilité et leur efficacité sont saluées par les entrepreneurs. Je suis le quatrième président du GIP Objectif Meuse, c’est une longue histoire qui va se poursuivre.

Soirée Anniversaire 
Près de 250 personnes sont attendues à l’espace technologique de l’Andra pour le 25 -ème anniversaire du GIP Meuse et du GIP Haute-Marne. Au programme de cette soirée, des capsules vidéo qui mettront en avant certains projets liés aux services à la population puis suivront une table ronde sur l’industrie. L’occasion d’évoquer l’innovation dans les territoires ruraux avec notamment la présence de Nadège Simon, la gérante de Carbo France et Fanny Feller, directrice générale du pôle formation de l’UIMM de Lorraine. Un dernier temps sera consacré aux équipes qui rassemblent cinq experts par territoire et qui gèrent chacune un budget annuel de 28 millions d’euros.

© GIP Objectif Meuse- Les équipes entourées du président et du vice-président