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Global Arts Production : l’Oise, nouvelle terre de cinéma

Créée officiellement en 2023, l’entreprise creilloise Global Arts Production (GAP) se fait une place dans le monde de l’audiovisuel. Entre documentaires, court-métrage et fictions, la société veut faire de l’Oise un pôle de création cinématographique.

Les documentaires représentent 70% de l’activité de l’entreprise creilloise. © Global Arts Production
Les documentaires représentent 70% de l’activité de l’entreprise creilloise. © Global Arts Production

«Ça tourne !» À Creil, l’entreprise Global Arts Production (GAP) produit et réalise toute sorte de produits audiovisuels depuis deux ans. Du documentaire de 58 minutes au court-métrage en passant par des fictions, l’équipe de Christopher Kordun, réalise plus d’une dizaine de projets par an. «Le cinéma est installé à Lille, à Tourcoing, à Paris bien sûr... mais en Picardie, il y a toute une zone non couverte».

C’est à partir de ce constat que Christopher Kordun a fait naître son projet. Lancé en 2015 avec une simple websérie, ce qui deviendra Global Arts Production a mis plusieurs années à mûrir. Depuis, GAP tente de faire sa place entourée de géants producteurs et réalisateurs en Île-de-France. Grâce à ses partenaires comme Pictanovo, la société étend son influence au-delà de l’Oise, jusqu’en Picardie et dans le Centre-Val de Loire.

Un système impacté par la crise

Pour mener à bien ses projets, GAP s’appuie sur des subventions locales, départementales et régionales. Les sujets traités par l’entreprise sont souvent sociétaux, sociaux et traitent d’actualité. «Nous avons travaillé avec un champion du BMX, réalisé une fiction sur Napoléon en Bretagne, à Sainte-Hélène qui découvre la France en 2025», explique Christopher Kordun.

Malgré cette créativité, l’entreprise doit faire face à un contexte difficile. «L’économie culturelle est pas mal impactée par les enjeux budgétaires et financiers de la France. Donc il faut rester vigilant», prévient le dirigeant. Néanmoins, il reste optimiste et voit dans le documentaire, un format «très tendance» avec l’ambition d’en réaliser une vingtaine par an. Là où GAP en produit quatre à six aujourd’hui.

Un projet à long terme

Le dirigeant se place dans un calendrier à long terme : «Mon objectif est de m’ancrer dans la région et de faire émerger d’autres projets locaux tout autour de Creil». Face à une demande croissante et à des projets de plus en plus ambitieux, l’entreprise est en pleine restructuration. Le gérant entend diviser la société en deux entités distinctes pour gagner en efficacité. «Les acteurs du territoire ont du mal à identifier nos différentes activités, décrit le chef d’entreprise. Une société pourrait être dédiée à la création et à la production artistique et une autre axée sur la communication et la publicité». Cette nouvelle organisation permettra à GAP de mieux gérer ses ressources.

«On peut faire un pont entre Paris et Lille, notamment avec l’arrivée de la ligne TGV Roissy-Picardie, il y a un besoin», projette encore Christopher Kordun. Il imagine, à terme, un studio et du matériel à louer. En misant sur le talent local et en s’appuyant sur un réseau de partenaires solides, Global Arts Production pousse à la concrétisation de son pari : transformer l’Oise en une terre fertile pour la création audiovisuelle, prête à accueillir les tournages de demain.